La Plateforme de dialogue scientifique politique, en collaboration avec la station de recherche d’ICRISAT à Samanko, a organisé une journée de réflexion sur comment les Médias peuvent participer au sein de la Plateforme scientifique-politique ? C’était en présence du coordinateur, CCAFS- ICRISAT, le Dr. Robert, des facilitateurs, Oumar Samaké de l’ONG AMEDD, du Dr. Alcade, de Madame Dansira, tous deux de la station de recherche d’ICRISAT, de Marc Coulibaly, représentant du réseau des journalistes dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, le vendredi, 26 novembre 2021.
La Plateforme de dialogue scientifique-politique se donne désormais de la voix à travers les professionnels de la communication pour transmettre, véhiculer les messages concernant les changements climatiques. Avec l’appui de la station de recherche ICRISAT, un partenariat durable et efficace a été mis sur les fonds baptismaux entre les journalistes et la Plateforme de dialogue scientifique-politique. Il a été indiqué que depuis 2012, ce programme du GGIAR sur les changements climatiques, l’agriculture et la sécurité alimentaire(CCAFS) supporte la création et le fonctionnement des Plateformes de dialogue scientifique-politique sur l’AIC en Afrique de l’Ouest, y compris au Mali. Ces Plateformes, a-t-on fait savoir, sont composées de différents acteurs du secteur agricole et ont été créées pour faciliter l’utilisation des évidences scientifiques afin de sensibiliser sur les impacts des changements climatiques sur l’agriculture et faire des recommandations sur l’intégration du changement climatique et de l’AIC dans les plans de développement agricole. Aussi, il a été indiqué que la diversité des acteurs composant les Plateformes a pour objectif de répondre à la faiblesse de la communication et l’échange d’informations entre les différentes parties prenantes. C’est pourquoi, le Dr Robert, dans son intervention, n’a pas caché sa satisfaction. Selon lui, les médias sont des relais très importants pour diffuser les messages surtout que son service s’investit beaucoup dans la recherche, dans le domaine agricole et la sécurité alimentaire au niveau sous régional. L’instauration de ce dialogue scientifique-politique entre tous les acteurs concernés dans ce domaine trouve son essence ici, va-t-il faire savoir. Selon lui, il faut des actions sur le plan politique, mais aussi sur le plan collectif et sur le plan individuel. Et c’est là, la mission fondamentale de la Plateforme de dialogue scientifique-politique, va-t-il ajouter. Il a invité les hommes et les femmes des médias à s’impliquer davantage pour informer, sensibiliser et éduquer les populations de nos villes et surtout celles de nos campagnes, des enjeux des changements climatiques. Oumar Samaké de l’ONG AMEDD, pour sa part, a expliqué ce que sait la Plateforme scientifique-politique, comment elle a été créée, comment elle réagit. Il a également élucidé son contexte scientifique et institutionnel en indiquant que beaucoup de choses sont liées aux changements climatiques, à savoir les questions environnementales. Il dira qu’au Mali, les acteurs ne se parlent pas entre eux. Donc, la plateforme a été créée pour être un champ de collaboration entre tous les acteurs (ministère de la santé, environnement, Société Civile et.) et comment on fait pour que les paysans puissent s’organiser. Il a indiqué que les objectifs de la Plateforme sont entre autres, alimenter les relations comité national climat, assurer les flux d’informations ; renforcer la capacité des acteurs sur les questions de changement climatique ; influencer la politique genre ; comment faire en sorte qu’il y ait des interactions au niveau communautaire ; comment adapter notre agriculture aux changements climatiques ; comment faire une agriculture intelligente et réduire les gaz à effet de serre. Madame Dansira et le Dr. Alcade quant eux, vont s’impliquer auprès des journalistes pour les amener à analyser les contraintes et barrières qui entravent une participation des médias ; à identifier, proposer des actions pour améliorer l’implication des médias dans la Plateforme scientifique-politique etc.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain