Une importante quantité de produits dopant dont 38, 659 kg de cocaïne, d’une valeur marchande de plus de 5 milliards de franc CFA a été incinérée par l’Office Central des Stupéfiants (OCS), hier mardi 30 novembre 2021. C’était à Dio, en présence du directeur de l’Office Central des Stupéfiants, le colonel Fousseyni Keita non moins président de la commission nationale de destruction.
Étaient également présents le substitut du procureur de la république près le tribunal de grande instance de la commune VI du district de Bamako, des représentants de la police, de la gendarmerie, de la Direction Nationale de l’Assainissement, du contrôle de pollution et des nuisances, de la DPM ; de l’Ordre des Pharmaciens ainsi que des autorités locales de Dio. Cette opération de destruction a concerné l’ensemble des saisies effectuées par l’Office Central des Stupéfiants et les forces de l’ordre et de sécurité entre la période de novembre 2020 à novembre 2021. Il s’agit notamment des produits dopants, des psychotropes, des produits pharmaceutiques contrefaits d’une valeur marchande de près de cinq milliards de franc CFA. Cette opération entre dans le cadre, de la politique de destruction annuelle de toutes les saisies de l’Office centrale des Stupéfiants, mais aussi, elle a pour but surtout d’édifier l’opinion publique nationale et internationale sur le sort réservé aux produits saisis. La particularité de cette dernière incinération par rapport aux précédentes était l’importante quantité de drogue dure (Cocaïne). 38,659KG de cocaïne, une quantité jamais saisis par cette unité de lutte contre le trafic et la consommation de drogue au Mali, selon le directeur de l’Office Central des Stupéfiants, le colonel Fousseyni Keita. En plus de la Cocaïne, il y avait également 1,54Kg de méthamphétamine, 32 doses de off et crack, 5513 briques et 277,83kg de cannabis, 195kg de OG KUSH, 75 briques de skentch, 9370 briques et 400 kg de Haschisch, 20160 comprimés de tramadol et près de 297 cartons de produits pharmaceutiques équivalent à des centaines de kilogrammes des produits pharmaceutiques contrefaits. Pour le colonel Fousseyni Keita, « Au-delà du fondement légal, la destruction des produits stupéfiants a pour but de minimiser les risques de recyclage mais surtout de sensibiliser la population sur l’ampleur du trafic et de la consommation de ces produits dans notre pays ».
Représentant le pouvoir judiciaire, Ibrahim Abdoulaye Sissoko, substitut du procureur de la république près le tribunal de grande instance de la commune VI a rappelé le fondement juridique de cette opération, notamment l’article 136 de la loi 01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et précurseurs. A ses dires, « c’est en application de cette disposition légale, que nous assistons ce matin à l’incinération de produits saisis par l’OCS, la police et la gendarmerie ». Si cette opération trouve tout son fondement juridique, le maire de la commune de Dio a souligné la nécessité de l’aménagement de l’espace d’incinération pour mieux préserver la santé des habitants du village et de la commune. Pour lui, beaucoup de gens pensent que la commune prend beaucoup d’argents en échanges de cette opération sur son territoire alors qu’il n’en est rien. « C’est grâce à notre amour pour le pays qu’on a accepté. Donc on demande à ce que ça soit bien fait » a-t-il souligné. Il a par ailleurs salué l’amélioration des conditions d’incinération de cette année par rapport aux années précédentes.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS