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Lutte contre le terrorisme : les 150 soldats de serval retournent au Mali

Le 5e régiment d’hélicoptères de combat (RHC), basé à Pau-Uzein, va à nouveau être directement engagé au Mali, dans le cadre de l’opération Serval déclenchée en janvier 2013.

Lutte contre terrorisme 150 soldats serval français retournent Mali

Un détachement d’environ 150 hommes, placé sous les ordres du nouveau chef de corps, le colonel Stéphane RICHOU, a quitté son quartier de Rose, hier mercredi, en fin d’après-midi, pour le Mali, annonce la presse française.

Plus précisément, ledit détachement se rendra à Gao, dans le cadre d’une «autorelève» du groupement aéromobile qui y est par l’armée française, ajoute la même source.

Cette nouvelle opération extérieure devrait durer trois mois, auprès notamment des hélicoptères (Tigre et autres) que le 5e RHC a engagés au Mali en janvier 2013, croit savoir la presse hexagonale.

C’est afin de préparer ce nouvel engagement qu’un vaste exercice de manœuvres, baptisé «Béarn», vient tout juste d’avoir lieu dans la région de Navarrenx, précise la presse française.

Pour rappel, 700 militaires issus de cinq régiments, plus de 30 hélicoptères et une centaine de véhicules avaient été mobilisés pendant une semaine, ajoute la même source.

Il s’agissait du plus gros exercice réalisé dans la région depuis 7 ans en termes de moyens aéromobiles déployés, commente la presse française.

Ce retour en force des soldats français au Mali tranche avec le discours diplomatique ambiant qui insiste sur le retrait progressif des troupes françaises de notre pays, après les premiers succès de l’opération Serval en janvier 2013 contre les groupes djihadistes qui s’étaient rendus maîtres, neuf mois durant, des 2/3 du Mali, comprenant les 3 régions du Nord (Tombouctou, Gao et Kidal) et une bonne partie du cercle de Douentza, dans la région de Mopti.

Mais, en réalité, il est dicté par deux impératifs majeurs, comme le regain de tension au Nord du pays avec les attaques terroristes qui ont frappé, pas plus tard que lundi dernier, la ville de Gao qui a été la cible d’obus tirés par ces groupes armés non étatiques, après avoir détruit un pont reliant le Mali au Niger, dans la localité d’Ensongo.

Ces attaques prouvent, encore une fois, que les grappes aériennes de l’opération Serval ont certes affaibli les groupes terroristes et djihadistes, mais ceux-ci gardent toujours une capacité de nuisance dans une guerre asymétrique : attentats suicides, voitures ou motos piégées, combattants isolés, sabotage d’ouvrages d’otages, etc.

La seconde raison est justement liée à cette guerre asymétrique à laquelle, l’armée malienne n’est pas bien préparée, pas plus que d’ailleurs les autres armées classiques du monde comme on peut s’en rendre aisément compte avec toutes les difficultés que rencontrent Américains et Européens en Afghanistan ou au Pakistan.

Idem pour la Syrie qui n’a pu inverser la tendance sur le terrain face à ses rebelles qu’en ayant recours aux Hezbollahs libanais qui sont plus rompus dans la guérilla urbaine que l’armée régulière.

Or, les hélicos de combat ont fait leur preuve à Konna, en janvier 2013, en réduisant à néant les forces djihadistes constituées de centaines de pickups surmontés d’engins redoutables de guerre.

Donc, les soldats français sont de retour pour empêcher le retour en masse de ces djihadistes, en appui aux forces onusiennes de la MINUSMA, lesquelles manquent à la fois d’expertise avérée et de moyens logistiques.

Cerises sur le gâteau : le Mali, à cause de toutes ces menaces régionales et transnationales, est dans la dynamique de signer un accord de défense avec la France pour contribuer à sécuriser davantage le Sahel pour empêcher sa sanctuarisation par les groupes armés non étatiques qui pratiques entre eux le principe du vase communicant : bandits armés, rebelles identitaires, djihadistes, terroristes, trafiquants en tous genres, preneurs d’otages, etc.

En vérité, c’est tout l’enjeu géopolitique et géostratégique du Sahel dont les tenants et les aboutissants dépassent le cadre restreint du Mali et des pays voisins. Le monde moderne étant encore tributaire de l’économie de la guerre, héritée de la seconde grande Guerre mondiale.

Convoitise sur les ressources stratégiques et vente d’armes sont les ressorts du monde moderne, dont la morale politique est résumée par le général de Gaulle : « Les États n’ont pas d’amis, mais des intérêts (à préserver ou à défendre)».

Par Seydina Oumar DIARRA-SOD

Sourceinfo-matin

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