Le 3ème adjoint de l’autorité intérimaire de la Commune du Mandé, Bernard Dacko, et le secrétaire général de ladite commune, Moumini Fofana, ont, au nom du président de l’autorité intérimaire, Mamourou Keita, remis un lot à usage d’habitation à un élément du GIPN (Groupe d’intervention de la police nationale) à travers le commandant du groupe, Soumaïla Goïta. La cérémonie de remise a eu lieu dans la salle de conférence de ladite commune, devant de nombreuses notabilités et sous l’œil des populations de la commune, le lundi 15 février 2021.
« A cœur vaillant rien d’impossible », a dit Corneille. Le sergent Abdoulaye a osé défier des grands bandits, des coupeurs de routes dans le quartier de Kanadjiguila, la nuit du dimanche au lundi 15 février 2021. Pourtant, il était de passage sur sa moto quand il a vu ces grands bandits avec armes et munitions qui s’attaquaient aux passants. Le lieu était chaud, nous a raconté le 3ème adjoint de l’autorité intérimaire de la commune, Bernard Dacko, qui fut lui-même témoin de la scène. Des coups de feu retentirent, le sergent Abdoulaye Bagaga, un élément du GIPN, était seul face à ces malfrats redoutables de la commune qui ont longtemps terrorisé les populations. Chaque fois qu’ils commettaient leurs forfaits, ils disparaissaient pour revenir après, a indiqué le maire. Selon lui, le combat entre ces bandits et cet élément du GIPN a tourné en faveur de ce dernier. Selon M. le maire, sûrement ces bandits ont vite compris qu’ils ont face à eux un élément redoutable des forces de l’ordre. C’est pourquoi, ils ont pris la fuite. Et, c’est dans leur fuite que le sergent Bagaga a pu mettre sous l’éteignoir un des bandits qu’il arrivera à remettre à la gendarmerie, laquelle continue les recherches pour retrouver les autres. Dans la ferveur de cette grande prouesse, le président de l’autorité intérimaire, informé par le 3ème adjoint, témoin oculaire de l’évènement, n’a pas hésité de convoquer le commandant du GIPN, le commandant Soumaïla Goïta pour faire un geste symbolique à l’endroit d’un de ses éléments afin de l’honorer. Selon le 3ème adjoint de l’autorité intérimaire, Bernad Dacko, le sergent Bagaga a été une fierté pour tous ceux qui ont assisté à cette scène. D’une maîtrise totale de ce qu’il a appris, il mit hors d’état de nuire ces bandits qui continuent de couper le sommeil aux populations de cette zone. M. Dacko n’a pas manqué d’éloges à l’endroit du jeune Bagaga qui a montré qu’il est un véritable commando et qu’il maîtrise son travail. Le secrétaire général de la commune, Moumouni Fofana, se dit aussi comblé et a invité la population à coopérer avec les forces de sécurité pour dénicher les bandits de cette commune. La représentante de la jeunesse n’a pas manqué, elle aussi, de féliciter le commandant et ses hommes. Selon elle, cette action mérite d’être saluée et fera tâche d’huile dans la commune. Pour sa part, le commandant du GIPN, Soumaïla Goïta, se dit comblé plus que n’importe qui sur le plan du professionnalisme, mais aussi sur le plan humain, car Selon lui, cela lui fait 27 ans dans la police, il n’a pas assisté à un tel geste. Pour lui, c’est un honneur pour l’ensemble de la police malienne que des populations, même si c’est leur travail, s’aperçoivent que la police est là pour elles. Cet élément qui vient d’honorer son groupe est aussi une fierté et cela indique que la formation a servi à quelque chose. Il a indiqué que ce groupe, GIPN , créé il n’ y a pas longtemps a 4 missions, à savoir la lutte contre le grand banditisme et la criminalité, les retranchés, les interpellations, les prises d’otages. « Nous sommes là pour les populations et nous sommes prêts jusqu’au sacrifice suprême », a dit le commandant. Les prochains jours, le ségal enverra une lettre de félicitation aux autorités compétentes de la police en guise de reconnaissance, a indiqué Bernard Dacko, le 3ème adjoint au maire. Ceci déjà est un message très fort à l’endroit de ces grands bandits de grand chemin qui, presque tous, sont allés se réfugier dans des quartiers périphériques et dans le faya, des zones devenues un calvaire pour les usagers de la route et ceux qui y habitent.
Fakara Faïnké
Source: Journal Le Républicain- Mali