L’utilisation de ce médicament dans certains pays voisins du Mali, tel que le Niger, a montré son efficacité
Déjà, des dividendes de la réforme pour la santé au Mali. A moins d’une semaine seulement, quelques résultats commencent à s’afficher. C’est le cas de l’introduction de l’Azithromycine, préalablement utilisé contre le trachome. Pour tester l’efficacité de ce comprimé, à travers une campagne de distribution de masse, aux populations de la 1ère région administrative du pays, un atelier de deux jours a été organisé. C’était les 4 et 5 mars derniers au Centre international des conférences de Bamako (CICB).
Ainsi, ces deux journées d’échanges et d’information entre les parties concernées par cette distribution, ont porté sur des présentations. Dont celles du Dr Yaya Coulibaly, de Fadima Cheick Coulibaly et Isiaka Sagara, respectivement sur : le récitatif de l’étude Mordor et d’autres sur l’Azithromycine. Celle du Pr Per Ashorn universitaire de son état et Dr Camilla Ducker de la Fondation Bill et Mélinda Gates, elle a porté sur le compte rendu des recommandations de l’OMS et le processus de changement d’étiquette de discussion sur la sécurité médicale et la surveillance de la résistance antimicrobienne.
De même la présentation du Dr Massitan Dembélé et Camilla Ducker a permis d’évaluer un rapport produit sur les maladies tropicales négligées (MTN).
Quatre groupes de travail ont été ensuite constitués pour mener les réflexions sur : l’atteinte des gens difficiles d’accès et questions d’équité ; le travail dans les zones de conflit ; la rentabilité et la durabilité du médicament et la mise en place d’une surveillance durable.
Auparavant, les participants ont eu droit à une cérémonie, marquée par une série d’allocutions. Celle du Dr Saimon Booker de la Fondation Bill et Mélinda Gates a permis de réitérer, une fois de plus, leur engagement aux côtés du Mali pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile, qui reste un problème de santé dans notre pays. Selon lui, chaque vie à une valeur égale et pour ce faire, il est important de mettre en place un traitement efficace en vue de sauver la vie des nouveau-nés et leurs mamans. S’agissant de la structure qu’il représente, elle se réjouit beaucoup de travailler avec le département de la santé sur cette question.
Dr Camilla, de son côté, a laissé entendre que le travail pour lequel, ils sont engagés, se fera avec l’implication des communautés concernées. Cet atelier en tant qu’un processus de partage d’expériences, permettra de mettre en place, une équipe capable de tester l’efficacité dudit comprimé. Elle s’est seulement félicitée de l’engagement et surtout de la volonté des plus hautes autorités du Mali à aller de l’avant dans cette lutte.
Le Pr Per Ashorn dira que l’introduction de ce médicament s’annonce comme une possibilité de réduire la mortalité maternelle et infantile. Parce que l’utilisation de l’Azithromycine dans certains pays voisins du Mali, tel que le Niger, a montré son efficacité par l’atteinte des résultats affichés. C’est pourquoi, il est important de faire le test un peu partout en Afrique. « Cela se fera conformément aux recommandations de l’OMS » a-t-il avancé.
« Durant ces deux jours, vous aurez à partir de vos expériences personnelles, de vos vécus sur les activités de distribution de masse, des discussions franches et des échanges féconds, afin de parvenir à la mise en place d’une plateforme consensuelle à même d’assurer la mise en œuvre de cette importance activité » a suggéré le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr Samba Sow dans son discours d’ouverture de l’atelier. Il a également remercié les partenaires du Mali dans cette bataille pour réduire la mortalité maternelle et infantile dans notre pays.
Diakalia M Dembélé
Source: Le 22 Septembre