Après la conférence de presse du 7 août dernier, le Front populaire contre la vie chère est encore monté au créneau à la Bourse du travail ce 16 aout 2022. L’objectif reste toujours le même : interpeler les plus hautes autorités de la transition et poser des actions afin de rendre les prix des produits de première nécessité abordables et accessibles par toute la population malienne.
Conduit par Mariam Koné, le Front populaire contre la vie chère n’entend pas baisser les bras face à la flambée actuelle des prix des produits de grande consommation. Après sa conférence de presse du 7 août dernier, le Front populaire contre la vie chère a encore réuni ses membres et sympathisants autour de la cherté de la vie au Mali, à la Bourse du travail, le mardi 16 août 2022.
Le regroupement de la société civile reproche aux plus hautes autorités de la transition de ne pas fournir assez d’efforts pour atténuer la souffrance des Maliens qui sont aujourd’hui au bord du gouffre. Malgré la levée de l’embargo accueillie avec beaucoup de joie par les Maliens, certains produits alimentaires comme le sucre, le lait en poudre, l’huile alimentaire, le riz importé ont presque doublé de prix pendant que le pouvoir d’achat du citoyen diminue considérablement. Pire, malgré la subvention de 13 produits alimentaires par le gouvernement de la transition, les prix n’ont pas baissé sur le marché. Pour ce cas précis, la présidente du Front, Mariam Koné, estime qu’« il est nécessaire pour le gouvernement de revoir une autre subvention pour nous soulager, puisque les 14 milliards alloués n’ont rien servi ». Elle ajoute que « de tâtonnement en tâtonnement, les résultats des plans dits de riposte du gouvernement se vouent à l’échec », regrette-t-elle.
C’est pourquoi d’ailleurs, cette conférence de presse avait pour but, selon ses organisateurs, d’alerter les plus hautes autorités de la Transition, afin qu’elles puissent prendre « urgemment des mesures idoines pour alléger la souffrance des Maliens ». Le Front populaire contre la vie chère a également signalé que « malgré le conseil extraordinaire de ministres tenu le 07 août, aucune mesure n’est prise pour changer la donne ». La preuve, souligne la présidente, « depuis le rappel des prix par la Dgcc, aucun d’entre eux n’a été respecté. Les prix des 13 produits subventionnés restent intacts malgré le passage des agents de contrôle dans certains points de vente dans la capitale ».
Issa Djiguiba