La Fondation Tuwindi organise du 27 novembre au 3 décembre 2023 à l’Hôtel de l’Amitié, un atelier de formation des journalistes sur la lutte contre la désinformation et les discours de haine. La cérémonie d’ouverture était présidée par son Directeur exécutif, Tidiane Togola.
Cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet : «Renforcer la liberté d’expression et soutenir la démocratie en Afrique subsaharienne». Lequel projet, financé par l’Ambassade d’Allemagne au Mali, vise à contribuer significativement au développement de la presse malienne en renforçant les compétences des journalistes locaux. L’une de ses missions consiste à de lutter contre la désinformation et les discours de haine qui peuvent entraver le progrès démocratique dans la région.
Après avoir adressé ses félicitations aux participants pour le choix porté sur eux, le Directeur exécutif de Tuwindi a déclaré que cette formation vise à célébrer la liberté d’expression, à soutenir le professionnalisme pour permettre aux journalistes de s’épanouir dans leur métier. «70% des efforts de Tuwindi sont consacrés au développement de la presse malienne», a précisé Tidiani Togola.
Pour l’expert – formateur, Salif Sanogo, le rappel des notions d’éthique et de déontologie est nécessaire pour avoir constant en tête les principes qui guident le métier journalistique.
Plusieurs modules sont au programme tels que ‘’Introduction au journalisme et principe fondamentaux’’ ; ‘’Compétences en collecte de nouvelles’’ ; ‘’Rédaction et Edition’’ ; ‘’Journaliste d’investigation, vérification et compétences en données’’ ; ‘’Journalisme à l’ère numérique, sujets de reportage spécialisés’’. Des exercices pratiques suivent les exposés et les débats.
Les participants bénéficieront de l’expérience de plusieurs autres experts dont Dr. Selay M. Kouadio, Alexis Kalembri et Jens Kieyshier.
L’atelier prend fin ce dimanche 3 décembre 2023.
Broulaye Koné, stagiaire
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Rôle des médias dans la gestion des crises : L’EMP forme le «contingent» de la paix !
Lundi dernier, 28 novembre 2023, l’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye a accueilli le séminaire de haut niveau sur le thème : «Rôle des médias dans la gestion des crises». Présidée par le ministre de la Réconciliation nationale Colonel Ismael Wagué, la cérémonie d’ouverture des travaux a enregistré la présence des sommités de la presse malienne et de la sous-région.
Pour bâtir la paix, les hommes de media, les Forces armées de défense et de sécurité doivent regarder dans la même direction en période de crise. Si chacun a un rôle à jouer dans cette direction, entre patriotisme et professionnalisme, le choix est souvent difficile pour les professionnels des medias, qui ont le pouvoir de façonner le quotidien des populations.
« Les médias, qu’ils soient sous forme de presse écrite, audio, audiovisuelle ou de médias digitales, sont des narrateurs de notre époque. Ils façonnent notre perception de la réalité en sélectionnant, interprétant et présentant l’information », a déclaré Colonel Souleymane Sangaré, Directeur de l’École de Maintien de la Paix. «Dans le contexte des conflits, cette capacité à influencer l’opinion publique peut jouer un rôle déterminant dans la résolution pacifique des différends », a admis le directeur de l’EMP.
Depuis 2015, le Mali est engagé dans un processus de paix auquel l’Algérie est fortement impliquée. Cet engagement se manifeste à plusieurs égards, d’où l’adhésion d’Alger au présent séminaire. «Nous sommes heureux de voir se tenir ce séminaire avec le soutien de mon pays. Son thème est d’une brûlante actualité et d’une grande pertinence dans la conduite des médias dans les situations sécuritaires», a déclaré El Ahoues Riache, ambassadeur de l’Algérie au Mali. Le diplomate d’admettre que si l’information est «vitale» en temps de guerre, « elle l’est aussi en temps de paix. Sa gestion est d’une importance névralgique pour gagner la guerre ou construire la paix».
Ouvrant les travaux, le ministre Colonel Ismael Wagué a indiqué que les médias sont «au cœur des enjeux». «Par leur traitement rigoureux de l’information, leur gestion symbolique de la crise, le contrôle de leurs émotions, leur gravité et leur empathie, les médias peuvent rassurer l’opinion.»
Ousmane Tangara.
Le Challenger