Depuis l’annonce de la maladie du coronavirus, le centre d’appel, autrement dit le numéro vert : 36061, a été crée au niveau de l’Agence nationale de télésanté et d’informatique médicale du Mali (ANTIM) pour répondre aux préoccupations de la population. Il aide surtout à sensibiliser la population afin de circonscrire la propagation du virus de la pandémie. Pour jauger les conditions de travail au niveau du centre d’appel, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, s’y est rendu, mardi dernier.
Dans des box contigus l’un à l’autre, les agents qui officient dans le centre avaient tous ou presque des téléphones scotchés à l’oreille. Il fallait bien tendre l’oreille pour déchiffrer ce qu’ils disaient, puisque ces opérateurs parlaient tous en même temps. Mais toutes les conversations avaient trait au coronavirus qui bouscule les habitudes un peu partout. Il est utile de préciser qu’au départ, le centre a démarré avec 4 postes téléphoniques avant d’élargir à 30 postes.
Dr Germain Momo, responsable du centre d’appel, a rappelé la mission dévolue à son établissement. Il s’agit d’informer, orienter et sensibiliser la population par rapport au coronavirus.
À en croire les explications fournies au ministre de la Santé et des Affaires sociales, le centre peut recevoir 4.000 appels par jour voire plus. Mais, il est aussi confronté à beaucoup de difficultés.
C’est un mécanisme, inspiré de la gestion de Ebola, qui a été fraichement mis en place pour apporter des réponses aux préoccupations de nos compatriotes liées à différents aspects de la pandémie du coronavirus.
La forte sollicitation des lignes téléphoniques est une première difficulté vécue par les agents du centre d’appel. Cela entraîne des désagréments et rend parfois inaccessible le numéro vert. Comme pour confirmer la surcharge des lignes téléphoniques, les responsables du centre ont expliqué avoir reçu, dimanche dernier, 16.000 appels. « L’effectif qui est là ne peut pas soutenir ce rythme là », a relevé Dr Momo. Il a aussi invité la population à comprendre l’intérêt du centre qui s’emploie à la sensibilisation et à l’information de nos compatriotes dans le but d’éviter une éventuelle propagation de la maladie.
Le ministre a encouragé les agents du centre et les a invités à redoubler d’efforts, mais surtout à permettre à la population d’accéder à l’information. Pour Michel Hamala Sidibé, c’est ce qui permettra de savoir où aller, comment faire, mais surtout d’aller vers les services de santé.
Fatoumata NAPHO