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Lutte contre la corruption au Mali : Les proches d’IBK mis à l’écart

Lors de son accession à la magistrature suprême, en septembre 2013, IBK avait fait croire que la lutte contre l’impunité, le copinage et l’affairisme sera l’une de ses priorités. Mais, aujourd’hui, au sein de son gouvernement et de son entourage, on dénombre des corrompus et des corrupteurs. On parle déjà d’une moralisation à deux visages dans un régime qui se veut exemplaire et celui du « Mali d’abord ».

Selon les propos tenus par le président de la République, lors du Conseil supérieur de l’Agriculture le 27 mai 2019 à Koulouba, son régime ne collaborera pas avec des hommes douteux, des ‘’aigrefins’’. Mais, le constat aujourd’hui est amer. Et pourtant, on parle des ministres en fonction et des ex-ministres tous impliqués dans des dossiers accablants. Et ce sont ceux-là qu’IBK a eu à faire confiance pour s’occuper des affaires publiques. Il va même jusqu’à nommer des proches-parents et des repris de justice à la tête de certains services publics. Des nominations qui continuent de susciter la polémique. Au total, plus d’une dizaine de personnes, encore présumées coupables ou dont la culpabilisation est déjà établie, se retrouvent aux affaires. Le Chef de l’État est bien au courant. Une croix est ainsi mise sur la moralisation de la vie publique au Mali. C’est vrai qu’il peut y avoir des procès par erreur. Mais, ce qui retient l’attention des populations c’est la bataille enclenchée par le premier magistrat du pays contre les maux qui gangrènent la société. Une bataille qui, aujourd’hui, ne vise que ceux qui ne parlent pas le même langage que son gouvernement. La détention de Bacary Togola à la Maison Centrale d’Arrêt (MCA) de Bamako, en est l’illustration parfaite.

Dans un autre registre, on note également une autre complicité. Il s’agit des personnes épinglées dans les Rapports du Bureau du Vérificateur Général. De nombreux militants du parti au pouvoir et de la mouvance présidentielle sont accusés de mauvaise gestion et de détournements des deniers publics, dans des affaires financières, matérielles ou autres et doivent répondre de leurs forfaits. Les mis en débet n’ont encore versé un copeck des sommes détournées jusqu’à ce jour. Au contraire, nombre d’entre eux bénéficient des promotions exceptionnelles dans l’administration publique. Comme ce fut les cas de l’ex-ministre, Moustapha Ben Barka, bombardé Secrétaire Général de la présidence ou de Me Baber Gano, ministre de l’Intégration Africaine. Tout se passe comme dans les vieux temps. Tant pis pour ceux qui ne veulent pas composer avec le régime de la « famille d’abord ». Ils seront poursuivis dans tous les sens. Ce ne sont pas les ex-directeurs de l’APEJ (Modibo Kadjogué, Sina Damba, Issa Tièman Diarra) et autres victimes des affres du régime d’IBK qui diront le contraire. La chasse aux sorcières se poursuit contre les hommes d’affaires et les opérateurs économiques qui ne sont pas prêts à faire l’éloge du locataire du palais de Koulouba et de son gouvernement. Les adeptes du «Mali d’abord» devenu la «famille d’abord » peuvent continuer par piller le pays, par faire du désordre ou en encore par violer les lois de la République en toute impunité. Et cela sous la bénédiction de la FBI (Famille Bourama et Intimes). Car, le promoteur du «Mali d’abord» est encore là. Et pour combien de temps?

Cyrile Coulibaly

Source: Nouveau Réveil

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