En dépits de l’implication occidentale, la situation sécuritaire ne fait qu’empirer au Mali comme au Burkina Faso. Insatisfait du résultat des troupes étrangères et accusant la France de l’avoir abandonné en plein vol, le Mali est en passe de nouer un partenariat avec la société militaire privée russe Wagner, qui a déjà fait ses preuves en Centrafrique. Cet éventuel rapprochement russo-malien donne vie à des idées similaires au Burkina Faso.
Le Mali a décidé à acter son partenariat avec le groupe Wagner pour l’intervention de ses paramilitaires à Bamako. Malgré les menaces et les pressions internationales, les autorités de la transition malienne restent droites dans leurs bottes et soutiennent que ce partenariat va leur permettre de combler le vide laissé par le départ des troupes Françaises de l’opération Barkhane. Pendant qu’on y est, des voix s’élèvent également pour l’intervention des paramilitaires du groupe Wagner au Burkina Faso, qui traverse les mêmes problèmes sécuritaires que le Mali.
S’exprimant sur l’éventuel accord entre le Mali et le groupe Wagner, le président du groupe parlementaire du principal parti d’opposition au Burkina Faso, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), avance que c’est le statu quo au plan sécuritaire au Mali comme au Burkina Faso, malgré l’implication occidentale. Pour lui, « il convient de chercher d’autres alternatives ». Celles-ci, précise-t-il, « s’inscrivent dans une coopération étatique ou une approche d’un autre ordre, comme avec des entités privées, y compris le groupe Wagner ».
Des solutions efficaces
Pour le député burkinabè Achille Tapsoba, « Il faut que nos États fassent preuve de courage politique pour opérer des choix stratégiques pour sauver nos pays et nos peuples et non plus se soucier de sauvegarder une coopération fondée sur la suprématie des intérêts des occidentaux. Les États ont besoin de solutions efficaces pour protéger le pays et les populations contre l’occupation par des forces ennemies extérieures et non des interventions calculées et formelles ».
« Si Wagner arrive à juguler le problème malien, le Burkina n’aura pas le choix que de s’attacher les services de ces derniers. », soutient un internaute burkinabè. Mais pour le ministre de l’Administration territoriale Clément Sawadogo, « le débat actuellement au Mali sur la question de [la société privée russe] Wagner ne se pose pas au Burkina Faso », « il appartient au peuple malien de se décider de son avenir. »