L’Union africaine ne cache pas sa préoccupation face à la crise burundaise. La Présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, dénonce « la poursuite des actes de violence, ainsi que la multiplication de déclarations de nature à aggraver davantage la tension actuelle et à créer les conditions d’une instabilité encore plus grande, aux conséquences dévastatrices tant pour le Burundi que pour l’ensemble de la région ». Elle exprime ainsi la ferme condamnation par l’UA des actes de violence et des violations des droits de l’homme, ainsi que de toutes les déclarations susceptibles d’enflammer la situation.

L’escalade de la violence se poursuit en effet au Burundi. Dans un discours à la nation diffusé, lundi, sur les ondes publiques, le Président burundais a promis aux insurgés qui s’opposent à son troisième mandat controversé de déposer les armes, d’ici cinq jours, en échange de l’amnistie.

Depuis l’annonce de sa candidature pour un troisième mandat en avril 2015, le Burundi est plongé dans une grave crise politique. La candidature du Président Nkurunziza a en effet été contestée, dès son annonce, par la société civile, des opposants, la population, jugeant qu’elle va à l’encontre de la Constitution qui ne lui autorise que deux mandats. Aujourd’hui le chef de l’Etat burundais doit faire face à une rébellion grandissante.

Face à la situation, de nombreux experts craignent que le Burundi ne tombe dans une nouvelle guerre civile.