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L’orphelinat de Sophie Pétronin à Gao : Le personnel témoigne

La directrice de l’ONG «Association Aide-Gao», la Franco-suisse, Sophie Pétronin a été enlevée le 24 décembre 2016, aux environs de 16 heures par des individus armés devant l’orphelinat situé au 7è Quartier de la ville de Gao. Aujourd’hui, cette humanitaire est libre après quatre ans de captivité dans le nord du Mali.

 

Le vigile de l’orphelinat, Mahamadine Maïga qui a été le seul témoin de l’évènement est revenu sur les faits. Il se souvient qu’il était devant la porte quand des hommes armés sont arrivés à bord d’un véhicule pour coincer celui de Sophie Pétronin qui s’apprêtait à descendre du sien pour rentrer dans le centre. Un assaillant a pointé son arme sur le gardien pour le tenir en respect. Les assaillants ont obligé Sophie Pétronin à embarquer dans leur véhicule.

Ils ont démarré en trombe de telle sorte que toute la rue a été couverte de poussière. Depuis ce jour, aucune nouvelle jusqu’à sa libération récente. « Après son enlèvement, j’ai été auditionné par la gendarmerie et les agents des forces étrangères plusieurs fois. Pratiquement, tous ceux qui travaillent dans le centre ont été auditionnés sur l’enlèvement de Sophie Pétronin », témoigne le vigile.

L’animatrice du centre d’orphelinat Woura Mahamane a précisé que ce sont les enfants pensionnaires qui l’ont informé par téléphone de l’enlèvement de Sophie Pétronin par des individus armés. L’humanitaire rendait visite aux enfants du centre tous les jours aux environs de 16 heures. «Dès que j’ai reçu la nouvelle, je suis tombée malade. Sophie est une sœur de lait pour moi. Il n’y a pas de secret entre nous. Peu de temps avant son enlèvement, elle m’a confié une petite fille du nom de Aïcha Akilou Maïga qui était malade. Actuellement, cette dernière a quatre ans et se porte bien. Tout Gao admire Sophie.

Elle est gentille et son ONG porte assistance aux enfants malnutris, aux femmes enceintes et celles qui allaitent», a déclaré l’animatrice du centre. «Avant son enlèvement, le centre abritait une cinquantaine d’enfants que nous avons libérés parce qu’ils ont atteint l’âge de cinq ans. À la date de sa mise en liberté, le centre accueillait huit enfants, dont trois filles.

Ici au centre, nous accueillons des enfants à la naissance et à l’âge de cinq ans, ils sont libérés. Si la mère de l’enfant est vivante, on le libère à partir de trois mois jusqu’à cinq mois», a-t-elle poursuivi, se disant ravie d’apprendre la libération de l’humanitaire. « J’espère la voir très vite à Gao parce que tout le monde a besoin d’elle, les enfants comme les mamans», a soutenu Woura Mahamane avec un grand sourire.

Abdourhamane Touré
Amap-Gao

Source : L’ESSOR

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