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L’ONU s’inquiète de la recrudescence des attaques terroristes au Mali

Par Bakary Gueye à Nouakchott ( Mauritanie) pour Magharebia – 08/01/2015

Le nord du Mali est actuellement le théâtre d’une recrudescence d’attaques terroristes, d’enlèvements et d’affrontements entre groupes armés.

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La semaine dernière, des terroristes d’al-Qaida ont assassiné huit soldats maliens à Nampala, l’attaque d’un convoi a entraîné la mort du maire d’Aderanboukane, et une autre attaque a eu lieu le même jour à Tinefewa, dans la région de Tombouctou.

La mission des Nations unies au Mali (MINUSMA) a également fait état d’affrontements armés dans les villes de Zarho, dans la province de Tombouctou, et de Bamba, dans celle de Gao.

Vendredi 2 janvier, la MINUSMA a fait part de ses inquiétudes face à cette recrudescence de la violence.

En juin, le Conseil de sécurité des Nations unies avait exprimé sa préoccupation face à la détérioration de la situation sécuritaire dans toute la région du Sahel, en particulier au Mali, a rappelé l’analyste malien Ibou Samake.

“Mais depuis cette date, peu de choses ont été faites sur le terrain pour remédier à cette situation”, ajoute-t-il.

“L’imminence d’un nouveau round de négociations à Alger pourrait expliquer en partie ces violences, chacun voulant consolider ses positions et apparaître incontournable”, explique-t-il.

Et d’ajouter : “La communauté internationale doit améliorer la coordination et mettre les moyens qu’il faut pour surmonter ces vagues répétées de violence. Par ailleurs, les Etats de la région doivent s’impliquer davantage en vue de renforcer la coopération régionale pour faire face à la montée du terrorisme.”

Hiroute Guebre Sellassie, envoyée spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahel, a fait part de ses inquiétudes lors de la réunion du Conseil de sécurité du 11 décembre.

“La persistance du conflit au Mali atteste du fait que nos efforts dans le Sahel resteront vains à moins que les pays de la région ne s’engagent à certaines normes de gouvernance”, a-t-elle expliqué.

“La région continue de subir les conséquences désastreuses des crises en Libye. Vingt mille armes à feu venant de Libye sont passées au Sahel, et la plus grande partie des dix-huit tonnes de cocaïne qui aboutissent en Afrique de l’Ouest transitent par le Sahel”, a-t-elle ajouté.

Et de poursuivre : “Si la situation en Libye n’est pas maîtrisée, de nombreux pays de la région pourraient être déstabilisés dans un avenir proche.”

Pour Sidati Ould Cheikh, spécialiste du terrorisme, l’instabilité au Mali a des répercussions sur l’ensemble de la région. Il souligne que l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie ont mis en place une cellule chargée de surveiller les armes introduites dans les pays du Sahel en provenance de Libye.

Comme il l’explique, “plusieurs autres initiatives existent dans le cadre de la coopération avec les partenaires occidentaux comme la France. En Mauritanie, par exemple, le Commandement des opérations spéciales (COS) à Atar a formé des groupements spéciaux d’intervention, des forces spéciales mauritaniennes qui font un bon travail”.

“Il y a aussi la Stratégie européenne pour la sécurité et le développement au Sahel”, ajoute-t-il.

Pour l’analyste Abdou Ould Mohamed, la situation au Mali a conduit à l’expansion des mouvements islamistes et des organisations terroristes qui mènent des attaques régulières contre des pays comme l’Algérie.

“Ces pays sont bien conscients du danger qui menace leurs frontières ; c’est la raison pour laquelle ils ont multiplié les réunions afin de mettre en œuvre une stratégie commune destinée à limiter l’impact de cette crise sur leur sécurité.”

Magharebia

 

Source: rapideinfo.net

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