L’ONU a indiqué, mercredi, que des pourparlers de paix devraient débuter le 28 mai, à Genève, afin de trouver une issue au conflit qui oppose au Yémen partisans du président Hadi, réfugié en Arabie saoudite, et les rebelles chiites houthis.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé, mercredi 20 mai, que l’ONU allait organiser des discussions sur la situation politique au Yémen où s’affrontent depuis des mois les partisans du président déchu, Abd Rabo Mansour Hadi, et les rebelles chiites houthis, soutenus par l’Iran.
La réunion qui se tiendra le 28 mai à Genève (Suisse) doit permettre de “restaurer la dynamique d’un processus de transition politique sous l’égide des Yéménites”, a déclaré Ban Ki-moon, espérant par la voix de son porte-parole qu’elle soit également favorable à une relance du “processus politique au Yémen, [une réduction] des violences et [un soulagement du] fardeau humanitaire”.
La participation aux discussions du gouvernement, comme des rebelles, reste cependant incertaine. Le ministère yéménite des Affaires étrangères a indiqué qu’il n’avait pas été averti de l’organisation de ces discussions et qu’il pourrait ne pas y assister.
Le retrait des rebelles avant d’entamer des pourparlers
Par ailleurs, le gouvernement en exil, réfugié en Arabie saoudite, a fixé, mardi, les conditions de sa participation à des négociations de paix, exigeant qu’au préalable, les miliciens chiites houthis appliquent une résolution des Nations unies leur demandant de se retirer des villes et de restituer les armes saisies.
De précédents pourparlers de paix conduits par l’ONU avaient été suspendus après l’offensive à l’automne des Houthis, qui se sont emparés depuis septembre de régions entières de l’ouest et du centre du pays dont Sanaa, la capitale, en janvier.
La coalition arabe, menée par l’Arabie saoudite contre les Houthis, a lancé le 26 mars une campagne de raids en réponse notamment à l’appel du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, pour stopper la progression des rebelles dans le sud.
La coalition a intensifié ses raids à Sanaa, mercredi , semant la panique et poussant un grand nombre de familles à la fuite.
Le conflit a fait près de 2 000 morts et 545 000 personnes ont quitté leur foyer, selon l’ONU.
Avec AFP et Reuters
Source: France24