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Transformation et Emergence
«Les douze derniers mois qui se sont écoulés depuis l’adoption de la résolution 2364 en juin 2017 ont été les plus encourageants en termes d’avancées dans le processus de paix depuis la signature, il y a maintenant trois ans de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali», a dit M. Lacroix dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité.
Les avancées dans la mise en œuvre de l’accord de paix comprennent, entre autres, la mise en place des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord-Mali ; le renforcement du Mécanisme opérationnel de coordination à Gao et sa mise en place à Kidal et à Tombouctou, dans des sites comptant respectivement 160 et 47 combattants à ce jour ; et le démarrage de la phase de pré-enregistrement pour le désarmement, démobilisation et réintégration des combattants.
«Ces avancées témoignent d’une dynamique positive porteuse d’espoir pour l’avenir du processus de paix», a estimé le Secrétaire général adjoint. «Néanmoins, elles demeurent encore insuffisantes et interviennent après trois années marquées par des retards et des obstacles persistants dans sa mise en œuvre».
Ces progrès dans le processus de paix s’inscrivent dans un contexte sécuritaire qui est «demeuré volatile», donnant lieu à de nombreuses pertes en vies humaines au sein de la population civile, des forces de défense et de sécurité maliennes, de la force française Barkhane et de la Mission des Nations Unies au Mali (Minusma).
101 Casques bleus ont trouvé la mort au Mali à la suite d’actes hostiles
Au sein de la Minusma, les pertes en vies humaines des douze derniers mois ont porté à 101 le nombre total de Casques bleus ayant trouvé la mort au Mali à la suite d’actes hostiles depuis le déploiement de la Mission, a indiqué M. Lacroix. Il a rappelé que c’est pour rendre hommage à ces Casques bleus tombés sur le champ d’honneur que le Secrétaire général s’est rendu récemment au Mali.
«La paix doit se construire sur un socle inclusif et participatif afin d’assurer sa pérennité et son appropriation par tous», a déclaré Jean-Pierre Lacroix. Selon lui, cet impératif est d’autant plus important que les deux dernières semaines ont été marquées par «des tensions préoccupantes» sur le plan politique, alimentées par l’approche de l’élection présidentielle prévue dans six semaines.
«L’élection présidentielle est une étape cruciale et doit constituer un jalon dans la consolidation de la démocratie malienne», a dit le Secrétaire général adjoint. «La priorité doit être pour tous les acteurs de travailler main dans la main et de privilégier un dialogue politique inclusif et constructif, propice à la résolution pacifique des différends, afin que les conditions soient réunies pour le déroulement de l’élection dans un climat apaisé».
Source : Minusma