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L’ONU a failli à sa mission partout en Afrique et le Mali ne sera pas une exception

Dirigeant radical de la gauche très populaire au Mali, Oumar Mariko est l’un des rares hommes politique à avoir  pris position contre l’intervention française ainsi que le déploiement d’une force internationale au Mali, Aminata Traoré ancien ministre de la culture, une personnalité culturelle reconnue dans le monde entier , elle avait lancé une pétition en disant que la guerre n’est pas la solution et que le Mali devrait laisse place au dialogue. Quelques mois après l’intervention française peu contesté par certains acteurs de la politiques maliennes, la  résolution 2100 du Conseil de sécurité des nations unies, du 25 avril 2013, met en place une force armée ‘’LA MINISMA’’ constituer de milliers d’hommes venant d’un peu partout afin d’appuyer le processus politique au Mali et effectuer un certain nombre de tâches d’ordre sécuritaire.

soldat militaire monusco casque bleus onu

Mais la grande question est de savoir si l’Organisation des Nations-unies (Onu) a-t-elle réussi une fois à rétablir la sécurité dans un pays où elle est accourue à cet effet ? A notre connaissance, chaque fois que l’Onu «fourre son nez» dans un conflit, il s’amplifie et devient quasi insoluble. Lorsque le génocide Rwandais commence le 7 avril 1994, l’Onu est présente dans le pays depuis quatre mois avec la Minuar, la mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda, cette présence de l’Onu au Rwanda n’a pas empêché le génocide des Tutsi. Les Nations unies ressentent toujours, 20 ans après le génocide Rwandais, la « honte » de ne pas avoir empêché les massacres de 1994 au Rwanda. C’est ce qu’a déclaré Ban Ki-moon, lundi 7 avril 2014 à Kigali, lors du lancement des cérémonies officielles de commémoration : « J’ai rencontré des rescapés du génocide, j’ai écouté leur chagrin. Lorsque j’ai visité pour la première fois le mémorial de Gisozi, j’ai vraiment senti le silence de la mort, le silence de ceux qui sont partis et le silence de la communauté internationale. Nous aurions pu faire mieux, nous aurions dû faire plus encore. ».

Récemment en Cote d’ivoire, Le mandat de « protection des civils ivoiriens » et d’ « interdiction des armes lourdes » brandi avec opportunisme par l’ONUCI pour intervenir militairement à Abidjan ne peut faire oublier les graves manquements dont ces mêmes forces ont fait preuve, incapables de prévenir ou d’arrêter les massacres perpétrés à Abidjan, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire et ailleurs, particulièrement à Sinfra, où Ils ont donné un exemple de leur traîtrise à l’occasion du conflit post-électoral qui a fait de nombreuses victimes. Les populations qui avaient fui les rebelles s’étaient réfugiées dans une école sous la protection des soldats de l’Onuci. Mais à un moment, ces soldats leur auraient conseillé en substance ceci : « Si vous avez des parents dans les environs ou quelque part, appelez-les pour qu’ils viennent vous chercher, parce que si les rebelles arrivent là où nous sommes, nous ne pourrons pas vous défendre ». Dans la période précédente, l’ONU avait déjà renoncé à accompagner à son terme le processus de désarmement, pourtant préalable aux élections comme convenu dans les accords de Ouagadougou. Alors que le pays subissait encore les exactions de milices et forces armées (« loyalistes » ou « rebelles ») incontrôlées, le point focal de l’activisme diplomatique multilatéral a été l’organisation de l’élection présidentielle.

Avant le fiasco de l’ONU en cote d’ivoire, il y a La RD Congo, là aussi Les casques bleus ont failli à leurs missions en se montrant incapables d’empêcher les viols systématiques dont ont été victimes des femmes et des enfants dans ce pays, Atul Khare, sous-secrétaire général de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, témoignait devant le Conseil de sécurité, dont les membres ont exprimé leur indignation à la suite des viols de masse perpétrés dans 13 villages de RDC et ont critiqué l’échec de la mission de l’ONU dans la région, la Monusco, qui a été incapable de les empêcher. Le gouvernement de la RDC est le premier responsable de la sécurité de ses citoyens, a rappelé Atul Khare. Mais, a-t-il ajouté, « nous avons clairement échoué également. Nos actions ont été insuffisantes, ce qui a eu pour effet des brutalités inacceptables contre les villageois de la région. Nous devons faire mieux ».

Au Mali, suite aux affrontements de mai 2014, Le secrétaire général du parti de la solidarité africaine pour la démocratie et l’Indépendance (SADI) Omar Mariko a accusé les forces françaises et de l’ONU d’être complices du MNLA dans les attaques de Kidal. en effet, il déclare que les affrontements entre les groupes armées du nord et l’armée malienne se déroule ‘’sous l’œil complice de l’opération Serval et de la Mission des Nations Unies au Mali’’. Quelques mois plu-tard cette fois-ci à Gao pendant une manifestation contre la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), accusée de tenter d’affaiblir les groupes armés soutenant le gouvernement contre les rebelles, trois civiles ont été tués dont deux personnes par balles ; même si certains dirigeants de la force Onusienne ont nie l’usage des armes, les corps criblés de balles découverts à la morgue de Gao ne sont pas tombés du ciel. A l’heure où je vous parle mardi 5 mai 2015, il y a de violant affrontements à Tenenkou entre l’armée malienne et les rebelles du MNLA, alors on peut s’interroger à quoi servent les milliers de soldats acheminés au nord Mali par l’ONU s’ils restent cantonnés dans leurs camps ? Le constat est d’autant plus amer qu’il y a deux jours de cela la Minusma a ordonné au Gatia (Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés) qui est un mouvement loyaliste pro-gouvernemental de quitter et sans préavis Menaka. Afin de laisse place aux MNLA et ses Alliés, qui ont obligés auparavant l’armée malienne a abandonné ses positions dans cette même ville sans aucune réaction de la Munisma.

La situation actuelle au Mali ne prévaut pas celle du Rwanda, où celle d’un autre pays africain mais j’ai l’impression que l’ONU aime maintenir les pays africains dans une situation où il n’y a ni paix, ni guerre. Lorsque le conflit tend vers sa résolution, les fonctionnaires onusiens qui craignent de connaître le chômage, créent d’autres sources de tension pour que la crise reparte de plus belle. Et plus la crise dure et plus ces fonctionnaires s’enrichissent.

 

 

 

MBODJE ASSANE DJIBRIL

Etudiant à l’UCAD/FASEG/IFACE

Ouakam cité assemblée villa 213

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