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L’oligarchie, la mauvaise gouvernance et le manque de vision : Des milliers de Maliens dans la rue pour demander la démission du Président IBK

Ce vendredi 5 juin 2020, au monument de l’indépendant, plusieurs milliers de Maliens ont répondu à l’appel de Mahmoud Dicko et d’autres regroupements  pour demander la démission du président de la république. Devant une foule déchaînée,  l’imam Mahmoud Dicko en a profité pour lancer plusieurs pics au chef de l’État.

 

En déphasage avec le peuple depuis quelques moments, le Président IBK est en train d’être vomi par les MaliensC’est du moins ce qu’on peut retenir du rassemblement tenu le vendredi 05 juin sur le boulevard de l’Indépendance. Si certains voulaient justes exprimer leur mécontentement de la gestion des affaires publiques par le Président IBK et son clan, d’autres réclamaient sa démission pure et simple au motif qu’on ne peut plus rien espérer de lui.  D’aucuns disent déjà << Jamais deux sans trois >>. Voila ce qui résume désormais l’atmosphère sociopolitique du Mali. C’est la deuxième grande manifestation qui a encore secoué le régime du président de la république Ibrahim Boubacar Keita. En effet cette nouvelle démonstration de force de Mahmoud Dicko accompagné de certains partis politiques et mouvements, prouve déjà que le Mali est loin d’être un pays stable. La ville de Bamako a encore été le théâtre d’un véritable règlement de comptes dont furent témoins des milliers de manifestants venus de divers horizons.

Avec différents intervenants et sangles d’attaques, les organisateurs en avaient beaucoup à la gorge. Selon Clément Dembélé,  porte-parole de la plateforme pour la lutte la corruption et le chômage : << Ils sont entrain de mentir à la communauté internationale que nous voulons transformer le Mali en Etat islamique. Ce qui n’est qu’une stratégie des moindres pour nous diviser. Et cela ne marchera pas. Un régime incapable de répondre aux aspirations et besoins du peuple ne mérite pas de compassion. Où sont les 200.000  emplois annoncés depuis belle lurette ? L’État est absent au Nord et dans une grande partie du centre. Les maliens ont besoin d’eau et d’électricité. Une administration  remplie de fonctionnaires corrompus, voici résumé  les sept années d’incapacité et mauvaise gouvernance >>.

Quand à Moussa  Sinko Coulibaly, il a souligné que c’est le lieu de demander à ceux qui sont à la maison de les rejoindre pour rendre le pouvoir au peuple. Au tour de  Cheick Oumar Sissoko  de Espoir Mali Coura qui s’est interrogé : << Comment avons nous pu s’assoir pour attendre que la situation se dégrade de telle sorte ? Le départ du régime va signifier aussi la démission de l’Assemblée nationale qui est une déception de trop pour le peuple malien >>.

Quand à Me Moutaga Tall,  il a décrit la situation du pays à travers l’histoire d’un village qui serait mal gouverné par son chef de village.

Acclamé dès sa prise de parole, l’Imam Mahmoud Dicko, en prélude, a affirmé qu’il demande pardon aux maliens  en son nom et en celui du chérif de Nioro pour avoir trompé le peuple à suivre Ibk en 2013. À l’en croire, le chérif ne peut haïr quelque chose ou quelqu’un et que celui-ci soit béni dans ce pays. Il poursuivra que même si le président lui donne toute la richesse de ce pays, cela ne l’empêchera pas de lui cracher la vérité s’il gouverne mal.

Selon Mahmoud Dicko, IBK a laissé ses proches dilapider le pays. Et qu’il faut qu’il sache que son régime et lui sont éphémères, tandis que le Mali demeurera. << Nous sommes opposés à la démagogie, à la corruption et à l’impunité. Il s’agit de sauver la patrie Mali. Nous ne sommes pas un peuple résigné,  mais un peuple debout. Le clanisme a trop duré. Cette façon de gouverner le Mali qui consiste  à diviser, à opposer les uns aux autres, est pitoyable. Il a transformé notre digne armée en une armée clandestine. Et ce n’est pas avec une telle armée sous équipée qu’on va récupérer l’AZAWAD. Il laisse les jeunes gens dilapider les ressources du Pays, et se donne encore l’audace de se taper la poitrine disant qu’il aime le Mali. Ça c’est pitoyable. IBK soyons honnêtes. Je lui dis que ce n’est qu’un début. Et il est temps pour qu’il soit raisonnable et qu’il sorte par la grande porte, sinon il verra ce qui  adviendra. IBK a humilié le Mali et continue de l’humilier tous les jours. Ils ont humilié le Mali à Sikasso, où une unité de la force antiterroriste a tiré à balles réelles sur des civils. C’est IBK qui a fait subir l’humiliation ultime au peuple malien >>, a-t-il déclaré.

Parlant de la cour constitutionnelle, il n’a pas caché son désaccord avec la présidente de cette institution. << C’est une vielle dame qui depuis qu’elle a fait ses heures de gloire lors d’un procès,  elle a cru qu’il n’y’a plus d’homme. Et ‘est à cause d’elle que j’ai instruit à la CMAS de ne pas aller aux élections législatives. Car je savais ce qui se tramait. Je ne veux pas être partisan d’une injustice. Cette dame m’inspire pas confiance >>, a-t-il ajouté.

S’adressant de nouveau au président de la république,  Mahmoud Dicko a averti : << On n’est pas des populistes. Si jamais il tente de nous négliger il verra. >>

Adama TRAORE

La Preuve

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