La salle de conférence de la coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) a abrité le mardi 17 février, un atelier de formation des journalistes sur la loi foncière agricole (LFA). Occasion pour le formateur Brahima Traoré d’expliquer aux hommes de medias le contenu de ladite loi. C’était sous l’égide de M. Zoumana Kanta, coordinateur technique de la CNOP.
Composée de sept (7) chapitres (des dispositions générales, des définitions, du régime foncier Agricole, de l’accès aux terres Agricoles, de la sécurisation des droits fonciers Agricoles et des organes de gestion du foncier Agricole, du contentieux du foncier Agricole et dispositions générales) et 54 articles, la loi foncière agricole est le résultat des années de combats des agents de la coordination nationale des organisations paysannes (CNOP). Elle est un moyen permettant la sécurisation des terres au profit des paysans Maliens.
Le coordinateur technique de la coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) Zoumana Kanta a été très précis dans son explication. Il a précisé que les terres des paysans Maliens n’ont jamais été sécurisées avant cette loi. « Nous nous sommes beaucoup battus pour que le Mali ait une politique de développement agricole. Tel n’était pas le cas », a-t-il informé. Selon lui, grâce aux acteurs des organisations paysannes dont la CNOP, le Mali a non seulement la politique foncière agricole mais aussi la loi foncière agricole(LFA). A ses dires, ladite loi a été promulguée par le Président de la République le 11 avril 2017 et le décret d’application est aussi disponible mais il manque l’arrêté interministériel qui est impatiemment attendu par la CNOP. « Aujourd’hui, on a un décret par rapport à la création des commissions foncières villageoises, chose que nous avons beaucoup défendu », s’est-il félicité. Pour lui, la presse est la meilleure voix pour expliquer le contenu de cette loi aux paysans dans les milieux ruraux. « Nous vous demandons de relayer le contenu de la loi auprès des paysans dans les zones les plus reculées », s’est-il adressé aux journalistes.
Quant à Brahima Traoré, formateur non moins responsable de l’agence d’investissement des exploitations familiales, il a, dans son exposé, précisé que la LFA sécurise les terres au profit des paysans maliens. Selon lui, 90% du contenu de la loi, sont en faveur des paysans. A ses dires, c’est cette loi va permettre aux communautés rurales d’avoir des terres. Brahima Traoré ne s’est pas tu sur les innovations faites par la LFA. Ces innovations sont entre autres : décentraliser de façon effective la gestion foncière agricole ; l’implication des populations dans cette gestion via la mise en place des commissions foncières ; sécuriser de façon effective les droits fonciers, individuels et collectifs, des exploitations familiales agricoles et des entreprises agricoles, en introduisant notamment un outil peu couteux de la sécurisation : les attestations de possession foncière…
Avant de conclure, le formateur Brahima Traoré a invité les journalistes à accompagner la CNOP dans la diffusion de l’information auprès des paysans.
Boureima Guindo
Source: Le Pays