C’est par 117 voix pour, 21 contre et zéro abstention que les élus de la Nation ont adopté le vendredi 18 décembre 2015 la Loi de Finances pour l’exercice 2016. Clôturant ainsi la session budgétaire qui selon la Constitution ne peut excéder 75 jours.
Pour cette loi, les prévisions de ressources du Budget Spécial d’Investissement, sur financement extérieur, s’élèvent à 313,492 milliards de FCFA en 2016 contre 271,188 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2015, soit une hausse de 42,304 milliards de FCFA, ou un taux de progression de 15,60%. Cette augmentation s’explique, selon le rapport du projet de loi, par l’accroissement des subventions qui passent de 92,600 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2015 à 110, 992 milliards de FCFA en 2016, soit un écart de 18,392 milliards de FCFA ou un taux de progression de 19,86%. A cela, il faut ajouter la hausse des prêts qui passent de 178,588 milliards de FCFA dans le budget rectifié 2015 à 202,500 milliards de FCFA en 2016, soit une augmentation de 23,911 milliards de FCFA ou un taux de progression de 13, 39%.
Faut-il le rappeler pour 2016, le budget se chiffre à 1 828 106 237 000 FCFA pour les ressources et à 2 002 872 604 000 FCFA pour les charges, soit un déficit prévisionnel de 174 767 367 000 de FCFA. Comparativement aux ressources budgétaires de 2015 qui s’élevaient à 1 757, 296 milliards, celui de 2016 connaît une augmentation de 70,855 milliards soit un taux d’accroissement de 4,03%.
Toujours par rapport à l’exercice 2015, les charges connaissent une augmentation de l’ordre de 6,4% comparativement à celles de l’exercice précédent soit un apport de 121,705 milliards de FCFA. Du rapport de présentation du budget, il ressort que les perspectives macroéconomiques du Mali s’annoncent favorables en raison du rétablissement progressif de la sécurité et des efforts entrepris par le Gouvernement notamment, dans le secteur agricole et des bonnes perspectives de l’environnement économique international.
Les prévisions budgétaires de 2016 sont établies sur la base d’une prévision de croissance économique de 6,0% en 2016 contre 5,1% en 2015. Quant à l’inflation elle serait de 2,3% contre 1,7% en 2015.
Les objectifs de la politique budgétaire sont tributaires des engagements pris dans le cadre du programme économique avec le FMI et les organisations régionales d’intégration économique (UEMOA et CEDEAO). Compte tenu de ces contraintes, la politique budgétaire vise un objectif de base de 0,9% du PIB en 2016 contre 0,7% en 2015 et un objectif de déficit budgétaire global de 4,1% en 2016 contre 5,0% l’année précédente.
Dans ce budget 2016, la part allouée à la présidence de la République connait une baisse en 2016. Elle est chiffrée à 14,169 milliards de F CFA contre 16,452 milliards de F CFA en 2015, soit une baisse de plus de 220 millions de F CFA. Par contre, celle allouée à la Primature connait une hausse et se chiffre à 12. 624. 413. 000 milliards de F CFA en 2016 contre 9,060 milliards en 2015, soit une augmentation de l’ordre de 1,135 milliards de F CFA. Pour ce qui est de l’Assemblée Nationale, son budget passe de 12 490 606 000 de F CFA en 2015 à 13 960 052 000 de F CFA en 2016.
Dieudonné Tembely
Source : Inf@sept