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Loi anti-tabac : Quelle effectivité ?

Adoptée par le Mali en juillet 2010, la Loi N°10-033 du 12 juillet 2010, relative à «  la commercialisation et à la consommation du tabac et des produits du tabac »  peine à être appliquée. Alors que les dispositions relatives à la promotion et à la publicité sont « quasiment » respectées, celles concernant « l’exposition à la fumée » le sont nettement moins. Pour y remédier, les associations de lutte contre le tabagisme préconisent, en plus de la sensibilisation, la répression.

 

C’est en considération des nombreux risques sanitaires et conséquences  économiques liés à la consommation du tabac que les membres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ont adopté en 2003 une Convention internationale cadre contre le tabac, ratifiée par le Mali, qui impose à tous les pays d’adopter une loi afin de réglementer la consommation et l’usage du tabac.

Pour se conformer à cette prescription, le Mali a donc adopté la loi la Loi N°10-033 du 12 juillet 2010, relative à « la commercialisation et à la consommation du tabac et des produits du tabac ». Mais on constate une « application de la loi dans certains aspects seulement », selon Maître Cissé, président de l’association SOS Tabagisme. L’interdiction de faire la publicité en faveur du tabac est « quasiment respectée » et il n’y a « pas de sponsoring du tabac pour les événements sportifs et culturels. Ce qui nous laisse sur notre faim, c’est l’interdiction de fumer dans les lieux publics », ajoute Maître Cissé.

Une réalité quotidienne à Bamako, y compris dans les transports  en commun. Et une préoccupation, car le tabagisme passif est à l’origine d’environ 600 000 décès par an dans le monde,  selon l’OMS.

Respecter la loi

Pourtant, la loi, qui interdit « l’exposition à la fumée », prévoit aussi des sanctions. Et c’est à l’État de la faire respecter, avec une volonté politique affirmée, suggère Maître Cissé, parce que les organisations de la société civile, qui peuvent informer et sensibiliser, ne peuvent « pas aller au-delà ».

« Nous croyons à la sensibilisation pour que les gens prennent conscience que ce n’est pas bon. Mais la répression doit aller de pair avec », poursuit Maître Cissé. Et, pour cela, l’association multiplie les stratégies de lutte, en mettant notamment en place des comités anti-tabac dans les écoles et les quartiers et en rencontrant des acteurs impliqués dans l’usage du tabac, afin que l’interdiction, dans l’espace scolaire par exemple, soit effectivement respectée.

Journal du mali

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