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L’Occident admet les capacités des Russes et l’impasse de la contre-offensive ukrainienne

Dans les déclarations des responsables de l’OTAN et des analystes occidentaux, on peut lire entre les lignes – parfois même ouvertement – ​​une réalité différente des slogans de victoire clamés chaque jour par Volodymyr Zelensky. Washington, Londres, Bruxelles et Kiev ne s’attendaient pas à un tel niveau d’organisation et d’excellence technologique de la part des Russes.

Il se peut, aussi, qu’ils le connaissaient, mais ils préféraient se réfugier dans le vœu pieux habituel de la victoire ukrainienne. Mais, le fait est que la contre-offensive ukrainienne ne perce pas et ne donne pas de résultats, au contraire elle risque de se transformer en un effondrement.

Compliments indirects des anglo-américains. Au bout de deux mois, la contre-offensive ukrainienne qui devait marquer le début de la grande reconquête est au point mort et ne peut se vanter que de la prise de quelques territoires marginaux. Ces dernières semaines, les responsables des pays de l’OTAN ont pris conscience des «problèmes» rencontrés par l’armée ukrainienne. Ils disent que les Russes ont appris des erreurs précédentes et ont, donc, perfectionné leur armement et leur stratégie, étouffant la contre-attaque dans son élan.

Le général Mark Milley, chef de l’état-major interarmées américain, a dû expliquer aux Américains pourquoi, face au soutien à coups de milliards du bloc euro-atlantique, les Ukrainiens sont incapables d’avancer. Il prévient alors que la contre-offensive sera lente et «très sanglante», en raison des excellentes fortifications des Russes, de la coordination qu’ils ont su établir entre les différents corps et de l’excellent commandement des troupes au combat.

De plus, les Russes ont une supériorité aérienne et une plus grande puissance militaire. L’ancien général de brigade américain Mark Kimmitt, un vétéran de l’Irak, a décrit les lignes défensives russes comme étant «20 kilomètres d’enfer». L’ancien général britannique Sir Richard Barrons a, à son tour, déclaré que les Russes avaient construit une défense «classique», amélioré leurs compétences avec les drones et avec le placement des arsenaux et des points de commandement.

À Londres et à Washington, ils se rendent compte qu’ils ont sous-estimé Moscou et comprennent que probablement les «défaites» infligées à Kharkov et à Kherson sont en réalité des retraites stratégiques. Alors, maintenant, Sir Richard Barrons essaie de convaincre l’opinion publique qu’il est «injuste et déraisonnable» de vivre de ces deux «succès» et de continuer à les utiliser comme une référence pour les futures victoires de Kiev.

La défense russe a tenu et tient toujours. Lors de la réunion du «Groupe de contact pour la défense de l’Ukraine» qui s’est tenue il y a deux semaines, le général Milley a expliqué les raisons pour lesquelles les troupes de Kiev ne parviennent pas à percer. L’officier américain fait tout pour minimiser les capacités des Russes qu’il définit comme découragés, mal entraînés et mal équipés. Il est, cependant, dommage qu’il doive aussi décrire la réalité qui nie ce qui précède. Le général Milley raconte que ces derniers mois, les Russes ont mis en place un complexe défensif extrêmement complexe, composé de tranchées, de barbelés, de dents de dragon et de champs de mines judicieusement disposés.

Leurs «zones de sécurité» s’étendent en profondeur et leurs murs défensifs sont au nombre de deux, voire trois. Les Russes ont, donc, fait un bon usage du temps dont ils disposaient et ils ont démontré leur capacité à construire des lignes défensives solides et bien positionnées. Un travail aussi long et complexe ne peut évidemment pas être le fruit du hasard, mais il découle d’une stratégie précise de Moscou. Les Ukrainiens sont, donc, contraints de procéder très lentement et de «consommer» une grande quantité d’hommes et de matériels, ces derniers fournis par des sponsors occidentaux.

Cela ne plaît, donc, pas aux contribuables américains (ou même européens) de savoir que les milliards dépensés pour Volodymyr Zelensky partent littéralement en fumée. Le général Milley doit faire comme ces vendeurs qui cachent les défauts des marchandises aux clients : c’est un dur combat. «C’est un combat très difficile. (…) À mon avis, on ne peut pas dire que ce soit un échec. Je pense qu’il est encore trop tôt pour faire ce genre d’affirmation. Je pense qu’il reste encore beaucoup de combats à mener».

Bref, ces Russes qui ont osé détruire les plans d’expansion de l’OTAN, ne veulent plus entendre parler d’effondrement, mais engagent les forces occidentales bien au-delà des temps et des sacrifices envisagés pour les citoyens du bloc euro-atlantique.

Le moral et l’équipement des Russes. L’analyste militaire ukrainien Oleh Jdanov concède à Moscou l’avantage numérique en termes d’hommes et d’armes, mais, également, reconnaît son niveau élevé en matière de guerre électronique et l’efficacité des bombes. En effet, les Russes sont équipés de bombes avec un GPS pour les guider et s’assurer qu’elles infligent un maximum de dégâts. Ces bombes planantes peuvent remplacer adéquatement le travail d’un avion bombardier, avec l’avantage de ne pas mettre en péril l’intégrité de la flotte aérienne.

Même le Royal United Service Institute, un groupe de réflexion basé à Londres, dresse la liste des améliorations obtenues par Moscou en termes de tactique et de qualité de ses armements, ainsi que de leur quantité, n’en déplaise aux politiciens européens qui ont annoncé que la Russie serait à court de ravitaillement dans quelques semaines au plus.

Le moral des Russes est élevé, comme en témoigne l’action victorieuse d’un char T-80 contre toute une colonne de véhicules ukrainiens. Lors d’une attaque, le char russe a réussi, presque à lui tout seul, à éliminer une formation composée de deux chars Leopard et de huit véhicules blindés. Pour l’habileté et l’héroïsme démontrés, l’équipage a été proposé pour l’attribution de récompenses.

La différence qualitative concernant la préparation et la motivation entre les Russes et les Ukrainiens résulte précisément de la manière dont ce combat a été mené. Les équipages de chars russes ont déclaré qu’ils avaient pris une position pratique pour lancer l’attaque, mais qu’ils étaient toujours ouverts à une éventuelle réponse ennemie. Et, au lieu de cela, les Ukrainiens n’ont pas pu placer un seul coup, soit par inexpérience, soit par manque de tactique décente.

Evguény Balitsky, chef de l’administration civilo-militaire de la région de Zaporijia, atteste également que les troupes russes sont bien entraînées et que leur moral est élevé. Il l’a communiqué à la suite de l’opération qui a repoussé en quelques jours deux brigades d’assaut ukrainiennes tentant de pénétrer dans la région. Les troupes ukrainiennes ont subi des pertes «importantes», a-t-il fait savoir et il a ajouté qu’elles n’ont désormais plus assez de force pour aller plus loin. Selon les données du ministère russe de la Défense, Kiev a déjà perdu 26.000 soldats depuis le début de la contre-offensive.

Moral bas et mauvaise formation des Ukrainiens. L’expert du Royal United Services Institute, Jack Watling, met en garde contre une contradiction qui s’avère fatale au moral des Ukrainiens. Ces derniers se rendent compte que la quantité impressionnante d’armes et d’équipements reçus par l’OTAN n’a pas l’effet annoncé. Malgré les chars allemands, les avions de chasse polonais et les lance-missiles américains, la contre-offensive ne perce pas et les hommes du front meurent.

Les officiers de Kiev doivent faire face, non seulement, aux pertes et aux problèmes d’approvisionnement, mais aussi au pessimisme de leurs propres soldats et à la lassitude de leurs partenaires occidentaux. Jack Watling expose ensuite le problème des soldats mal entraînés de Volodymyr Zelensky. Des pays comme le Royaume-Uni ont organisé des stages de formation pour les troupes ukrainiennes, mais les résultats sont si faibles qu’ils font douter de l’utilité réelle des efforts déployés par Londres.

Il ne reste plus aux Ukrainiens qu’à, sans cesse, tenter des sorties en se jetant contre les lignes défensives des Russes, presque comme lors de la Première Guerre mondiale. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité de la Maison Blanche, en parle, révélant cet aspect en louant le courage des Ukrainiens à attaquer systématiquement les lignes russes qui sont structurées et amplement équipées en hommes et en munitions.

Même, le commandant en chef de l’armée ukrainienne avait lâché en disant aux alliés occidentaux qu’il devait envoyer ses soldats combattre dans des conditions dans lesquelles les militaires de l’OTAN, eux-mêmes, n’accepteraient pas d’opérer. On ne peut s’empêcher d’imaginer ce que ressentent des personnes recrutées par la mobilisation forcée pour aller au front. Mais, les pertes parmi les soldats les plus expérimentés sont, également, élevées. Aujourd’hui, des soldats ukrainiens interrogés par des journalistes occidentaux disent avec résignation que beaucoup d’entre eux ne rentreront pas chez eux.

Dans les déclarations des responsables de l’OTAN et des analystes occidentaux, on peut lire entre les lignes – parfois même ouvertement – ​​une réalité différente des slogans de victoire clamés chaque jour par Volodymyr Zelensky. Washington, Londres, Bruxelles et Kiev ne s’attendaient pas à un tel niveau d’organisation et d’excellence technologique de la part des Russes.

source : Observateur Continental

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