Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France s’opposent – pour l’instant – à la livraison d’armes chinoises à Bangui. Les trois pays ont demandé plus de renseignements à Pékin qui répondait à une demande du gouvernement centrafricain pour une exemption à l’embargo sur les armes auquel il est soumis depuis 2013. La Russie avait obtenu une telle autorisation en 2017. A l’ONU, on assure qu’il ne faut pas surinterpréter cette réserve occidentale.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Véhicules blindés, mitrailleuses, roquettes, pistolets ou autres munitions ne rejoindront pas Bangui dans l’immédiat. Cette livraison d’armes qui devaient être données par la Chine aux forces armées centrafricaines devait d’abord obtenir l’aval du comité des sanctions de l’ONU.
Mais parmi les 15 membres qui prennent la décision par consensus, trois ont demandé plus de précisions. La France et les Etats-Unis ont prétexté qu’il n’y avait pas de menace aérienne en Centrafrique pour justifier la livraison de certains équipements. Les Britanniques se sont émus quant à eux du transit de ces armes qui devaient traverser le Cameroun voisin sans escorte.
Six mois pour clarifier les choses
Mais du côté du siège new-yorkais, on minimise cette réserve. C’est une procédure classique dans une demande d’exemption d’embargo sur les armes, explique une source occidentale qui assure aussi que cette demande d’explications ne préjuge pas de l’issue de cette requête.
Les autorités chinoises ont maintenant six mois pour apporter des clarifications. La demande d’exemption pourrait alors être levée rapidement, d’autant plus qu’elle bénéficie du soutien de l’Union européenne qui entraîne les forces armées et de la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique.
RFI