«L’islam face aux défis des temps modernes». C’était le thème d’une conférence débats le 25 novembre 2017, dans la salle de Banquet de la Maison des Aînés, animée par Mamadou Daffé, Imam de la Mosquée de Toulouse (France) et professeur de microbiologie au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et organisée par l’Association Islamique pour le Salut (AISLAM). Mamadou Daffé est d’origine malienne, musulman considéré comme orthodoxe mais modéré. Plusieurs personnes (hommes et femmes) ont suivi la conférence avec intérêt dont le modérateur était Dr Kimbiri.
Par rapport au sujet du jour, les défis auxquels l’Islam est confronté aujourd’hui, le conférencier, Mamadou Daffé, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. La tentation des hommes par le Satan, les conflits armées auxquels le monde est confronté, la tentation des hommes susciter par les réseaux sociaux, l’immigration, etc., ont été entres autres points abordés de long en large, par l’orateur du jour.
Mamadou Daffé croit dur comme fer que l’Islam a déjà réglée nos problèmes. Mais, insiste-t-il, seul les croyant seulement peuvent en bénéficier. «Ils sont solidaire les uns envers les autres», dit-il. Le monde fait face à des problèmes aujourd’hui créés par les hommes. «Tout ce qui nous arrive individuellement ou collectivement, vient de nous-mêmes, de notre désobéissance du prophète Mohamed (PSL)», a précisé le tribun. En se posant la question de savoir de ce qui nous arrive, l’Imam de la Mosquée de Toulouse a souligné que la réponse est claire comme l’eau de roche. «Allah est vaste, il est infini. L’homme n’est qu’une créature. Il faut que chacun d’entre nous se base sur Allah. Celui qui se base sur quelqu’un d’autre, sera déçu. Et c’est ce qu’on voit partout au Mali par exemple : corruption, favoritisme, etc.» indique le premier responsable de la Mosquée de Toulouse. Autres défis à relever pour nous, indique-t-il, est de continuer à se battre : bannir la corruption, ne pas accepter l’injustice, accepter de mettre son front sur terre pour implorer Dieu, cesser d’oublier Dieu et le prophète Mohamed. «Nous devons être dans une communauté qui ordonne le bien et interdit le mal», souligne Mamadou Daffé.
Avec le développement des réseaux sociaux qui amènent les jeunes à la criminalité, à colporter les mensonges, martèle Mamadou Daffé, il a d’énormes bouleaux à faire pour redresser la barre. «Dans nos propres familles, la perversion est là à travers la télé, dans un pays musulman, on sponsorise les «Miss», les télévisions c’est nous qui les invitions chez nous et après on se plaint. Les enfants ne sont plus les enfants. La fille sort et rentre quand elle veut dans la famille», énumèrent l’imam. Selon lui, «il n’y a pas de défis que l’islam n’a pas relevé dans ce bas monde. Mais le plus grand défi qu’on doit relever, déclare Mamadou Daffé, est de connaître l’Islam. Si on décide de relever les défis, personne n’aura d’excuses devant Dieu. Nous devons être sincères envers nous-mêmes et envers Dieu», conclu l’orateur. Des situations qui ont comme conséquences, poursuit l’orateur, les déplacés. «Au vu des actes terroristes aujourd’hui, tu n’a pas envie d’être voisin d’un musulman», résume-t-il.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain