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L’investiture du Président de la République : IBK prêté serment contre vent et marrée

Porté par une coalition de plus 70 partis politiques et de centaines d’associations réunis au sein de la plateforme ‘Ensemble pour la Mali’, le président-candidat s’est solennellement réinstallé à la Magistrature suprême, mardi 4 septembre, au Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako. Vainqueur de l’élection présidentielle avec 68% des voix, IBK a prêté serment devant la Cour suprême en présence des présidents des institutions, de diplomates accrédités au Mali, etc. Son investiture a également drainé dans les rangs des hauts gradés des Forces armées et de sécurité, des leaders de la société civile et des organisations socio-politiques ainsi que des candidats malheureux de la présidentielle.

Après la cérémonie solennelle de prestation du serment conformément à l’Art 37 de la Constitution, IBK fraichement investi s’est adressé à ses concitoyens. En sacrifiant ainsi à une tradition bien ancrée, il a d’abord rappelé les conditions dans lesquelles il a hérité le Mali en 2013 avant de magnifier son quinquennat entamé selon lui dans une situation catastrophique ainsi décrite : une armée nationale qui peine à faire face aux envahisseurs, l’intégrité territoriale compromise et souillée par des mercenaires du chaos, l’État inexistant dans les régions du Nord, etc. S’y ajoutent une économie soumise à des convulsions violentes, une cohésion sociale profondément atteinte avec une jeunesse en proie au désarroi. Bref, le péril était à la porte et le danger menaçait, a soutenu IBK en se réjouissant d’avoir empêché au Mali de sombrer en dépit de douloureuses épreuves et au prix d’inestimables sacrifices. Pour ce faire, le président dit avoir fait le choix, pendant le mandat écoulé son premier quinquennat, de placer le retour de la paix et de la sécurité au rang des priorités absolues en privilégiant la voie du dialogue inter-malien. Et d’ajouter avoir doté l’armée de moyens nécessaires pour protéger et sécuriser les populations, d’avoir redonné du sens à la République en rénovant les institutions et la démocratie malienne si fragilisées, initié le processus de réconciliation nationale à travers l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Dans la même veine, IBK compte à son actif une réponse adéquate aux urgences sociales et économiques au prix d’un effort financier considérable de l’État. Toutes choses ayant permis de remettre le pays sur les rails de la croissance et de l’émergence, explique-t-il, tout en admettant qu’il reste à faire davantage. C’est ainsi qu’il inscrit sa réélection dans le cadre d’une consolidation des acquis,  la poursuite des chantiers ouverts avec les correctifs appropriés et l’accélération du développement socioéconomique du pays dans la sécurité.
IBK II, un président rassembleur qui redonne l’espoir

Face aux défis politiques, économiques et sociaux, IBK a tendu la main à toutes et tous les patriotes sans exclusive avec à la clé la volonté clairement affichée d’être le président de tous les Maliens, de toutes les régions ainsi que de la diaspora. «Cette élection n’est pas la victoire d’un Mali contre un autre, mais la victoire de tous les Maliens», a-t-il martelé, en annonçant un «Mali uni qui célèbre ses différences et avance serein et déterminé, un Mali sûr de son avenir et confiant en son grand destin, un Mali solidaire et fort où nous retrouvons le goût de rêver ensemble, de bâtir ensemble, de construire ensemble, de partager ensemble».

Les grands axes de «Notre grand Mali avance »

Le renforcement de la cohésion nationale doit redevenir le ciment inébranlable et inattaquable de la nation malienne, de son peuple au sang mêlé, fruit de mélanges et brassages multiséculaires selon IBK. Et c’est le principal défi auquel le Mali doit faire face, au risque de cesser d’exister, a-t-il laissé entendre. Comme priorité, le président investi a réitéré ses promesses de s’attaquer immédiatement à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation tout en mettant en garde contre la déloyauté et le double jeu de ceux qui risquent de s’exclure définitivement de ce processus.

Pour lutter contre le terrorisme et la criminalité, qui troublent la quiétude de bon nombre de Maliens selon le président, les efforts de renforcement de la capacité opérationnelle des forces de défense et de sécurité seront consolidés. Dans une parfaite intelligence avec nos partenaires, a-t-il souligné, mais sans aucune complaisance avec ceux qui bafouent les libertés et foulent aux pieds les valeurs de tolérance de la République.

«Tous ceux qui s’opposent à ces valeurs-là seront combattus et vaincus. Toutefois, nous serons ouverts à tous ceux qui veulent revenir au sein de la République, notre mère commune, dont la laïcité ne devra plus jamais être remise en cause», a-t-il déclamé à coups de promesses de restaurer l’autorité de l’Etat, le respect du bien public et règles de la République, de promouvoir le goût du travail et la culture de l’effort, le dévouement et l’amour de la patrie. Autant de valeurs qui, selon IBK, feront du Mali un modèle pour l’Afrique et le Monde.

Ce nouveau quinquennat sera par ailleurs consacré aux changements institutionnels nécessaires, à l’opérationnalisation des régions nouvellement créées, de même qu’une lutte plus farouche contre la corruption viendra parachever la mise en place de ces nouveaux instruments.

En s’attribuant le titre de «président de l’emploi, de l’entrepreneuriat et de l’industrie», IBK veut le mériter par des réformes pour faciliter le développement d’un secteur privé fort, pourvoyeur d’emplois et créateur de richesses, notamment dans les domaines de l’agriculture et du numérique. Toutes choses pouvant contribuer à inverser la courbe de la pauvreté et à l’émergence d’un nouveau modèle social fondé sur l’égalité, la justice sociale et l’égalité des chances de réussite pour tous.

La jeunesse fait figure, aux yeux du président, de majorité silencieuse sans repères, opportunités et perspectives et sera par conséquent au cœur du second mandat. Il s’engage à cet effet à lui consacrer un pacte national incluant des investissements considérables dans la refondation de notre système éducatif et de formation, ainsi que dans la promotion de l’emploi.

Amidou Keita

 

Source: Le Témoin

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