Le stress aurait pu être plus important ce soir à Stuttgart pour le Paris Saint-Germain. Grâce à sa victoire face à Manchester City (4-2) la semaine passée, les joueurs de la capitale se sont donnés le droit de disputer la huitième journée de la Ligue des Champions en ayant leur destin entre leurs mains. Vingt-deuxième du classement, le club rouge et bleu avait poussé un grand ouf de soulagement au Parc des Princes. Après deux victoires, un nul et trois défaites, les champions de France ont longtemps été exclus du top 24. Le succès face aux Skyblues avait donc permis aux hommes de Luis Enrique d’inverser la tendance durant le money time. Repassé du bon côté de la barrière, Paris n’avait en effet besoin que d’un match nul pour composter son ticket pour les barrages de la compétition. Idem pour son adversaire, ce qui avait logiquement donné lieu à des théories fumeuses sur deux équipes prêtes à se satisfaire d’un partage des points avant même le coup d’envoi.
Sur le papier, Luis Enrique a pourtant aligné l’équipe type. Excepté Nuno Mendes, suspendu et remplacé par Lucas Hernandez, les titulaires du PSG étaient bien là. Gianluigi Donnarumma dans les cages, Achraf Hakimi, Marquinhos et Willian Pacho en défense, Vitinha, Warren Zaïre-Emery et João Neves au milieu et, pour finir, le trio Ousmane Dembélé-Bradley Barcola-Désiré Doué en attaque. Et ces trois-là ont fait un malheur. D’entrée de jeu, les champions de France ont démontré qu’ils n’étaient pas impactés par la pression liée au scénario du soir. Dominateurs, les Franciliens ont immédiatement pris le contrôle du cuir pour faire courir une équipe de Stuttgart qui n’a jamais donné l’image de joueurs se battant pour une qualification. Il n’a d’ailleurs fallu attendre que six minutes pour voir le PSG prendre les devants. Sur un corner de Dembélé, Barcola a profité d’une passe décisive acrobatique de Doué pour battre Bredlow de la tête (0-1, 6e). Le calvaire des Allemands pouvait alors commencer.
Dembélé s’est offert le deuxième triplé de sa carrière
Tout en maîtrise, Paris a fait souffrir Stuttgart dans tous les domaines. Supérieurs techniquement et plus forts dans tous les duels, les partenaires d’Hakimi ont également su faire la différence au bon moment. Comme sur cet arrêt exceptionnel de Donnarumma sur une frappe de Fürhich, après un contre éclair de Leweling (16e). Une parade XXL plus que décisive puisque, dans la foulée, Barcola déposait Vagnoman en contre, avant d’aller offrir le but du break à Dembélé (0-2, 17e). Intenable, le trio Dembélé-Doué-Barcola n’en avait pas terminé avec une défense allemande aux abois, notamment sur les côtés. Si Doué n’a pas eu de chances en voyant Bredlow stopper sur sa ligne sa tentative après une nouvelle offrande de Barcola (31e), Dembélé s’est montré sans pitié au moment de placer une énième accélération côté droit, avant d’aller fusiller le portier adverse d’un missile du droit (0-3, 35e). À la mi-temps, le PSG avait fait le job et pouvait regarder tranquillement le classement pour avoir une idée de son adversaire potentiel en 16e de finale.
Au retour des vestiaires, la qualification était acquise pour les visiteurs, mais pas question de se relâcher. 23 secondes seulement après le coup d’envoi de la deuxième période, Dembélé profitait de sa vitesse pour envoyer une frappe enroulée dangereuse (45e). Souvent décrié ces dernières années pour vouloir gérer son avance au lieu d’appuyer là où ça fait mal, Paris a changé de comportement. Et Dembélé est enfin devenu le joueur efficace qu’on attendait. Auteur de 7 buts lors de ses 5 derniers matches, avant ce déplacement à Stuttgart, « Dembouz » a réussi à s’offrir son triplé (le deuxième de sa carrière), bien trouvé par un Hakimi entouré d’adversaires dans la surface de réparation (0-4, 54e). Un but là encore symbolique puisqu’il est arrivé au moment où Stuttgart avait un gros temps fort. De quoi confirmer que rien ne pouvait lutter contre Paris ce soir. Quatre minutes plus tard, Doué aurait pu corser davantage l’addition, mais cette fois, Bredlow veillait au grain (58e). Idem pour Gonçalo Ramos, sur un centre de Fabian Ruiz (74e). Stuttgart a quand même fini par sauver l’honneur par Führich, bien servi côté gauche par Mittelstädt (1-4, 77e), au grand dam de Luis Enrique et Donnarumma, qui espéraient rentrer d’Allemagne avec une cleen-sheet. Une petite contrariété, mais Paris s’en accommodera. Après avoir passé une majeure partie de la phase de ligue de la C1 hors des places qualificatives pour les barrages, le PSG a réussi un sprint final de toute beauté en remportant avec la manière ses deux derniers matches. Passé de la 22e à la 15e place du classement, Paris attend désormais de connaître l’équipe qui se dressera sur son chemin dans deux semaines.
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