Des assaillants ont attaqué samedi l’ambassade d’Algérie à Tripoli, désertée par la majorité des diplomates étrangers depuis l’été, faisant trois blessés dont un policier, selon une source de sécurité.
La branche libyenne du groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque contre le bâtiment dans un court message accompagné d’une photo et diffusé sur Twitter, a rapporté Site, centre de surveillance américain des sites islamistes.
L’ambassade algérienne était fermée, à l’instar de la plupart des représentations étrangères qui ont évacué leurs personnels à Tripoli dans l’été, en raison des violents combats ayant conduit à la prise de contrôle en août par la coalition de milices Fajr Libya (Aube de la Libye) de la capitale et de son aéroport international.
Dans la matinée, les assaillants ont jeté “un sac rempli d’explosifs” en direction d’une voiture de police gardant le bâtiment, situé dans le centre ville de Tripoli, a rapporté la source de sécurité libyenne.
L’un des policiers en faction et deux passants ont été blessés, tandis que l’ambassade et des voitures garées à proximité ont été endommagés, a-t-elle ajouté.
Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a condamné l’attaque sans préciser si elle avait fait des victimes, a rapporté l’agence algérienne APS.
Des ambassades de pays arabes ont depuis l’été fait l’objet de plusieurs attaques, avec notamment l’explosion de deux voitures piégées devant les ambassades d’Egypte et des Emirats arabes unis en novembre.
Le siège de l’organisme libyen en charge de la sécurité des missions diplomatiques a été visé par un attentat similaire fin décembre.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l’un proche des miliciens de Fajr Libya, qui ont annoncé vendredi un “cessez-le-feu” sur tous les fronts, et l’autre reconnu par la communauté internationale.