100 jours déjà que Dr Keb était enlevé annoncions-nous dans notre édition en date du Lundi 08 novembre 2021. Une semaine après, précisément le 15 courant, la bonne nouvelle était rendue publique : le célèbre artiste et son compagnon d’infortune, venaient de recouvrer la liberté selon les sources officielles.
Le 15 novembre 2021 la nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre. Dr Keb enfin libre ! Le célèbre rappeur bien apprécié par la couche juvénile malienne avait été enlevé à Tombouctou depuis plus de trois mois alors qu’il était en tournée dans la région.
Plus précisément, Amadou Kébé alias Dr Keb, ainsi que deux membres de la Team Dr (nom de son groupe) à savoir Alfousseyni Touré dit Dr Alouss, manager assistant et Ousmane Coulibaly dit Bako, chef protocole de l’artiste, ont été enlevés depuis le 29 juillet dernier alors qu’ils étaient partis en tournées dans la cité des 333 saints afin de sensibiliser les populations sur le nécessaire renforcement de la paix et de la cohésion entre les fils du Mali.
Mais, ce qu’on ne savait pas c’est que Dr Alouss avait été libéré depuis Septembre. Cette information avait cependant été tenue sécrète pour faciliter la suite des négociations menées par la cellule de crise mise en place par les proches de l’artiste, avec le soutien des autorités compétentes. Première déclaration de l’artiste à Koulouba où il venait d’être reçu par le Président de la Transition en présence du Premier ministre « Al hamdulilah ! La liberté c’est la plus grande richesse d’un homme. Je tiens à remercier le bon Dieu, le Président de la Transition, la chaîne du commandement, toute la population malienne, les parents, la famille, tout le monde. Nous sommes de retour grâce aux autorités, elles nous ont clairement précisé qu’elles sont là pour nous et en voici la preuve. Elles ont travaillé dans l’ombre et aujourd’hui on est de retour. Nous n’avons pas été mal traités… » Sauf, poursuit l’artiste, qu’il ne jouissait pas de sa liberté pour le moindre besoin il devait demander la permission.
« La musique ? Pour le moment je ne sais pas trop quoi dire. Là-bas, on ne chantait pas, on n’avait pas la permission donc des fois je chantais seul, si je voulais me remémorer, je partais dans la forêt. Je chantais légèrement parfois il y a des larmes qui venaient mais après je me suis habitué… »
« La plupart des ravisseurs parlaient peulh, il y avait aussi quelques-uns qui parlaient Tamasheq et je pense que c’est les deux ethnies qui dominent le coin. Je remercie tous mes fans, votre Dr Keb est de retour ».
Moulaye Hassane Haïdara
Source : Le Challenger