Malgré les efforts déployés par les militaires, ce village est resté sous le joug des islamistes. Il aura fallu la médiation du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), sous l’égide de son président Chérif Ousmane Madani Haidara, pour libérer le village devenu tristement célèbre.
Depuis 2012, l’insécurité gagne du terrain en crescendo un peu partout dans le pays. En effet, un mois à peine après la chute du régime d’IBK par les militaires, que beaucoup estimaient capables de régler un temps soit peu la question de l’insécurité, le village de Farabougou est devenu le giron des terroristes. Les chasseurs (dozos) de Farabougou sont restés impuissants face aux terroristes qui empêchaient les populations d’aller à leurs champs de riz. Et pendant ces cinq mois d’occupation du village par les hommes qui n’ont ni loi ni foi, il y a eu plusieurs morts, des vols, des braquages, des destructions des champs entre autres. L’armée est intervenue en apportant très souvent les nourritures et de même pour certaines organisations humanitaires et les associations.
Et c’est dans cette situation chaotique que le Haut conseil islamique du Mali (HCIM), sous le leadership de son président, Ousmane Cherif Madani Haidara, a pris l’initiative d’intervenir pour trouver une solution. Dans cette optique, il a eu un compromis avec les terroristes et les chasseurs du village dans le cadre d’un cessez-le-feu grâce à une médiation du HCIM. « Il existait un conflit mortel entre la communauté des Dozos et certains djihadistes. Le conflit a dégénéré depuis quelques mois conduisant à des tueries, des vols, des braquages et autres… », explique un internaute. Il ajoute que le HCIM, à travers sa commission de réconciliation appuyée par le bureau national a pris le dossier en main pour tenter de réconcilier les différentes communautés avec l’aval du ministère de la Réconciliation nationale. « Le budget de la 1ère mission a été pratiquement financé (de façon personnelle et volontaire) par le président du HCIM. Le Haut conseil est à sa 3e ou 4e mission dans la zone. C’est cela qui a abouti à cette réconciliation entre les Dozos et les djihadistes », précise-t-il.
Par ailleurs, selin certaines informations, cette libération reste une trêve, ce qui interpelle les autorités de la transition à prendre les mesures draconiennes afin d’éviter un autre Farabougou sur le territoire national.
SKK