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Libération de djihadistes : La CNDH dénonce

La commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a organisé une conférence de presse le 28 aout 214 dans ses locaux pour dénoncer la libération des auteurs présumés  des amputations, des  exécutions sommaires et de mauvais traitements notamment la libération du juge islamique de Tombouctou Hoga Hoga Alhousséiny et Yéro Ould Daha chef de la police islamique, tous libérés par les autorités maliennes.

 Yoro Ould Daha ancien mêmbre MUJAO

En effet, le gouvernement malien a procédé à la levée de  six  mandats d’arrêts, la libération politique de 23 éléments du MNLA et du HCUA en octobre 2013, ainsi qu’à celle de 42 éléments de divers  groupes armés en juillet.

A en croire le président de l’AMDH, Me Moctar Mariko, Hoga Hoga Ag Housseyni, ancien juge islamiste de Tombouctou,  arrêté en janvier 2014,  a été inculpé  pour son rôle présumé  dans la commission de violations graves des droits de l’homme à travers des sentences extrajudiciaires notamment les amputations, les exécutions sommaires, les arrestations arbitraires, les mauvais traitements.  Cet auteur de crimes abominables été libéré le 15 août  dernier dans la plus grande opacité. Me Mariko s’est dit indigné de cet acte abominable de l’Etat malien.

Même son de cloche chez Me Kadidia Sangaré,  qui a surtout mis l’accent sur le cas de Yoro Ould Daha, ancien membre influent du  Mujao, arrêté dans la nuit du 28 au 29 juillet. Il  a été libéré  le 7 août  par les autorités maliennes.

« Nous ne voulons pas que le gouvernement sème la culture de l’impunité chez les citoyens. Si l’Etat veut pardonner, qu’on n’oublie pas les victimes. La population a besoin  de connaitre toute la vérité dans cette affaire. S’ils sont vraiment innocents, qu’on le dise  » a laissé entendre Me Kadidia qui, dans une lettre ouverte adressée au président de la République, a rappelé la déclaration de Bamako adoptée lors du Symposium International  sur le bilan des pratiques, des droits et des libertés dans l’espace francophone, le 3 novembre 2000.

Mme Sagara Kadiatou Maïga, mère d’un béret rouge disparu, a indiqué que les victimes n’accorderont jamais leur pardon dans l’affaire béret rouge- béret vert, tant que justice n’est pas rendue. Toute chose qui démontre la position des épouses et mères des bérets rouges  qui  se disent déterminées  à aller jusqu’au bout.

Ainsi, les organisateurs ont  recommandé  au  gouvernement  de prendre les mesures suivantes : lutter contre l’impunité, respecter le principe de la séparation des pouvoirs en laissant les juges faire leur travail ; adopter rapidement le décret d’Application de la loi n°2012-025 du 12 juillet 2012 portant indemnisation des victimes de la rébellion du 17 janvier 2012 et du mouvement insurrectionnel du 22 mars 2012 ; mettre en place rapidement des mécanismes de justice transitionnelle comme la Commission justice vérité et réconciliation ; prévoir des garanties de non -répétitions  des crises ;  recenser les victimes des régions concernées et évaluer leurs  préjudices.

Adama DAO

SOURCE: Le 26 Mars  du   2 sept 2014.
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