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Libération d’Adamadjan : Les larmes de Tômani… La colère de la hiérarchie policière

Adama Kamissoko dit Adamadjan appelé «Griot des griots» est désormais libre de ses mouvements après une garde-à-vue, courant week-end dans des conditions très discutables à la Brigade des mœurs.

Il avait été  placé en garde-à-vue suite  à une plainte contre lui introduite par la dame Tômani Kouyaté pour injures  à la suite d’une conversation téléphonique entre les deux personnes. Les policiers, sur instruction de la Directrice Ami Kane (visiblement descendue  trop bas pour si peu), ont arrêté et incarcéré la victime sans autre forme de procès au motif d’une simple plainte. Si une simple plainte suffit à priver un citoyen de sa liberté, alors nous sommes tous en danger.  Il se trouve d’ailleurs qu’Ami Kane a des intérêts personnels dans l’affaire. En tout état de cause, sa hiérarchie n’a pas aimé et le lui a fait savoir.

Quant aux protagonistes, ils semblent parvenus à un règlement à l’amiable. Il nous revient que,  suite à des initiatives visant à laver le linge sale en famille, la dame Tomani a décidé de retirer sa plainte. Idem Adamadjan à l’adresse de la commissaire Ami Kane. Des proches de la plaignante nous signalent par ailleurs qu’elle a fortement regretté la tournure prise par cette affaire, à l’origine banale. Et ses larmes, nous précise-t-on, étaient sincères.

S’agissant de la commissaire Ami Kane, elle s’est manifestement rendue coupable d’abus. En somme, si la loi autorise un commissaire enquêteur (elle ne l’est pas, puisqu’étant directrice) à garder un suspect durant 72 heures pour les besoins de l’enquête, ce n’est guère en toute impunité. Il doit exister des présomptions qui motivent sa démarche. Et si elles ne sont pas avérées après le délai légal de garde-à-vue, l’enquêteur s’expose à des poursuites de la part de la victime. En somme, même le président de la République, premier Magistrat de son Etat,  à fortiori un commissaire de police ne peut disposer impunément d’un citoyen dans un Etat de droit. En tout cas, ce sera à ses risques et périls. Et puis après tout, à quoi sert d’humilier inutilement ? A faire arrêter des protagonistes expressément un week-end et prétexter des jours non-ouvrables pour le garder ? C’est tout simplement inhumain. Une police est censée humaine et civilisée, au propre comme au figuré.

Djibi

source : La Sentinelle

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