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Levée des sanctions prononcées contre le Mali : Les acteurs des Transports routiers du Sénégal réclament une indemnisation pour tout préjudice subi.

Restés plus d’une centaine de jours bloqués à la frontière, à cause de l’embargo dont a été la cible le Mali, les acteurs des transports routiers du Sénégal ont fini par briser le silence. Réunis dans le cadre du Collectif des acteurs des Transports routiers du Sénégal (Catrs), ces derniers réclament une indemnisation pour tout le préjudice subi à cause de cette décision des autorités de la sous-région sanctionnant le Mali.


Ledit collectif qui a décidé d’interpeller nos autorités étatiques prend pour responsable la Cedeao et étale ses doléances.
Momar Sourang, le coordonnateur général du Catrs et de la Coordination des professionnels des Transports routiers du Sénégal (Cptrs), dans un communiqué rendu public ce mardi 5 avril 2022, a fait part de cette volonté exprimée par ses pairs. ‘’Cette fermeture brutale et dépourvue de mesures d’accompagnement, nous a causés un préjudice énorme. Heureusement, la Cour de justice de l’Uemoa a pris la décision de lever cette interdiction, prise par la conférence de Chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao’’, regrette le coordonnateur général dudit cadre. Pour lui, ce n’est pas seulement le Mali qui a subi les conséquences de son embargo. Les acteurs le sont également, dit-il, pour preuve, ‘’les transporteurs et les chauffeurs sont toujours bloqués au niveau de la frontière. Surpris par cette fermeture brusque, ils ont subi d’importantes pertes et désagréments qui méritent une réparation’’, a-t-il dit, dans le document parcouru par Dakaractu.

Une sortie médiatique faite près d’une semaine après la publication de l’ordonnance de la Cour de Justice de l’Uemoa N°06/2022/CJ du 24 mars 2022. Publication dans laquelle il a été ordonné le sursis à exécution des sanctions prononcées par la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Uemoa, lors de sa session extraordinaire tenue, à Accra, le 9 janvier 2022.

Pour lui, plusieurs aspects légitiment leurs réclamations. ‘’Aujourd’hui, les acteurs vivent dans le plus grand dénuement au niveau de la frontière et notre activité est à l’arrêt. Les pneumatiques ont commencé à s’affaisser’’. Toutes choses qui font que la Catrs pense que ‘’la Cedeao est responsable de cette situation et doit en assumer les conséquences’’.

Cet embargo n’a pas fait que des impactés du côté des transporteurs, à l’en croire. ‘’Il y a aussi, selon lui, les chauffeurs qui ont été maintenus contre leur gré, en pleine brousse, dans le plus grand dénuement. Dormant à la belle étoile ou partageant leur cabine avec leurs apprentis. Obligés de se doucher à la belle étoile et contraints à d’énormes difficultés pour avoir de l’eau, ces chauffeurs doivent être indemnisés’’. Lesquels doivent être eux aussi dédommagés, a souligné le Catrs. Celui-ci dit avoir tenu à faire passer ce message pour que tous les acteurs du corridor impactés puissent réagir et évaluer les pertes subies.

Pour évaluer le préjudice, le coordonnateur général dudit collectif a invité le président du Conseil malien des Transporteurs routiers (Cmtr), Youssou Traoré, ‘’de prendre un huissier et de faire le constat aussi bien du côté des camions maliens en terre malienne, que de camions maliens en terre sénégalaise, pour évaluer le préjudice qu’ils ont subi. Du côté Sénégalais, le Catrs demandera à des responsables comme Tamsir Ndiaye, Modou Diop, Djadji Wade, Khaly Khouma, Mor Tine, Mor Ndiaye Ben, entre autres, de s’atteler à cette tâche’’, informe M. Sourang.

 

Source: dakaractu

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