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Lettre ouverte sur la situation sociopolitique et sécuritaire du Mali

Au regard de tout ce que traverse notre pays en ces moments difficiles, nous nous faisons le devoir d’adresser cette missive.

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Ceci est un message de paix, de concorde, d’espoir à l’attention du peuple souverain du Mali, de dirigeants et de la communauté internationale.
Nous savons tous que nos frères militaires, qui ont toujours fait la fierté du Mali, sauvegardé et défendu avec brio l’intégrité territoriale, ont subi des défaites cuisantes sur notre territoire national et parfois des atrocités intolérables, pour lesquelles les civils n’ont pas été épargné, et cela. A cela, il faut ajouter toutes les exactions, viols et autres humiliations que nos frères et sœurs du nord ont subis durant des mois.
Nous pensons à nos frères et sœurs d’Aguelhok, de Kidal, de Ménaka, d’Ansongho, de Bourem, de Gao, de Tombouctou…
Nous pensons à nos frères et sœurs de nos villes, bourgades jusqu’au plus petit hameau qui aujourd’hui sont en insécurité dans leur propre pays.
Quoi qu’il en soit, nous avons laissé des hommes, qu’ils soient maliens ou étrangers, entrer sur notre territoire en possession d’armes à feu à fortiori d’armes de guerre.
Nous devons tout faire pour éviter la guerre à notre pays, éviter un affrontement entre les enfants d’une même patrie.
Aujourd’hui, nous ne devons dégager qu’une seule priorité : la protection des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. Cela passe forcément par la sauvegarde de l’intégralité de l’intégrité territoriale et de l’exercice de notre souveraineté sur l’ensemble du territoire malien.
Le Mali est un territoire uni et indivisible, et ceci n’est pas négociable. Et sur cela, l’ensemble de la communauté internationale a été unanime et claire.
Nous avons prôné et défendu le dialogue toutes ces années.
Puisque le problème persiste, nous en appelons à toutes les bonnes volontés…
Par le passé nous avons tenté le dialogue, la négociation, l’entente, nous avons prôné la fraternité… mais cela n’a pas l’air de les satisfaire.
Mais, nous devons renforcer les discussions pour leur demander de rendre les armes.
S’ils ne comprennent ce langage universel de paix, alors tous ensembles, maliens et amis du Mali, malgré nos convictions profondes, devrions parler un autre langage.
Nos autorités ont évoqué quelques points de dysfonctionnement qui engagent la responsabilité des uns et des autres.
Que chacun assume pour l’honneur du Mali.
Une chose est sûre, tous les moyens devront être mis à leur disposition pour défendre notre pays et nos populations, là aussi doit être l’une des principales préoccupations du président de la République, chef suprême des forces armées et de sécurité et de son gouvernement.
Si nous devrions aller en guerre, nous irons, tous ensemble, mais après avoir épuisé tous les autres recours.
Si j’étais le président de la République, je préparerais mon peuple et mon gouvernement à cela. Mais ma priorité majeure serait de travailler à l’unité nationale, veiller à faire de notre armée une véritable armée républicaine au service des institutions. Et pour cela, je ne ménagerai aucun effort pour les réorganiser, les conditionner moralement et mettre les moyens à leurs dispositions en faisant de cela également l’une des priorités de mon gouvernement.
Je donnerais les moyens à mon premier ministre pour exercer pleinement son pouvoir civil.

 

Si j’étais le président de la République, et que j’étais à la tête d’hommes et de femmes qui ont fait le serment de défendre le Mali tout entier contre toute agression de l’intérieur comme de l’extérieur, je trouverais la force d’assumer cette défaite au nom de ces hommes qui sont tombés sur le champs de l’honneur.

 

Ayons le courage d’assumer pleinement nos responsabilités, tous autant que nous sommes.

Si nous devions être dans la simple perspective d’être contraint, pour une raison ou pour une autre, de choisir, un jour ou un autre, la voie des armes pour mater ces bandes armées, alors, nos vaillants soldats, officiers, doivent être dans les prédispositions mentales et logistiques pour aller défendre et éradiquer le mal qui gangrène notre septentrion.

 

Pas forcément pour faire la guerre, mais beaucoup plus pour protéger nos populations du nord, tyrannisées par ces bandes armées qui n’ont aucun respect pour la vie humaine.

 

Malgré ces priorités dégagées, soyez rassurés que nous saurons apporter du dynamisme et du répondant à la gestion des préoccupations de ce peuple…

Alors, tous ensembles, nous relèverons le défi de la reconquête de l’intégrité territoriale comme seule véritable priorité.
Le Mali est un pays de paix, nous ne voulons pas de guerre, encore moins nos frères du nord.

 

Mais nous ne laisserons plus personne, qu’elle soit de l’intérieur ou de l’extérieur venir s’attaquer à notre intégrité nationale, à nos institutions, à la sécurité de nos populations et de leurs biens.
Aux religieux, toute confession confondue, nous demandons de prier pour que le Mali retrouve la paix, une paix durable ; nous leur demandons aussi de nous aider à sensibiliser et à rassurer les populations ;
Aux jeunes, à la jeunesse malienne, nous demandons de s’impliquer et de rester mobilisés. C’est à eux que reviendra de pérenniser la paix et la quiétude que nous sommes en train de mettre en place pour garantir l’intégrité territoriale et la sécurité des personnes et des biens.
Donc aux femmes du Mali, nous disons : « Parlez à vos enfants et à vos maris, dites – leur de garder la patience, de continuer à soutenir nos hommes et femmes encore au front et ceux qui sont en route pour les rejoindre…
Battons nous pour que si vos maris et vos enfants doivent combattre pour la patrie, que ce soit les armes à la main et avec tous les moyens logistiques qu’il faut ! »
Nous allons nous rassurer qu’aucune agression ne restera impunie.
Aux hommes de médias, qui font preuve d’un grand professionnalisme patriotique, nous demandons d’informer mais de prôner l’apaisement, de rassurer nos populations, de ne pas laisser l’espace aux médias internationaux de manipuler l’information…

 

Alors, seulement à ce moment – là, nous prendrons une décision, tous ensembles, pour un Peuple, Un But, Une Foi.
Tous unis pour le Mali, soyons solidaires.

 

VERT JAUNE ROUGE Association

Abdou Diallo / Président

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