Je vous écris aujourd’hui avec une profonde préoccupation concernant la crise économique qui sévit dans notre pays et qui affecte de manière alarmante la vie quotidienne de millions de Maliens. La cherté de la vie est devenue une réalité insupportable pour de nombreuses familles, rendant l’achat de produits de première nécessité comme les condiments, l’huile, le sucre, le riz, et le mil un défi quotidien presque insurmontable.

En tant que citoyen engagé, je salue l’initiative louable de l’Office des Produits Agricoles du Mali (Opam) pour la vente de riz, qui a apporté un soulagement temporaire à de nombreuses familles. Cependant, cette mesure isolée ne suffit pas à résoudre le problème structurel de l’inflation et de la hausse des prix qui touche tous les secteurs de notre économie.

Votre expérience en tant qu’ancien Directeur Général de la BNDA vous confère une perspective unique sur les défis agricoles et économiques de notre nation. Cependant, face à l’urgence de la situation, je souhaite connaître quelles mesures concrètes vous envisagez de mettre en œuvre pour alléger le fardeau financier qui pèse si lourdement sur nos concitoyens.

Il est indéniable que votre volonté politique est perceptible, mais nous avons besoin de résultats tangibles. Je vous encourage vivement à collaborer activement avec des initiatives comme le Front Populaire contre la vie chère, dirigé par la dynamique Mariam Koné. Son expertise et son engagement pourraient fournir des perspectives précieuses pour la formulation de politiques efficaces visant à stabiliser les prix des denrées alimentaires et des produits de première nécessité.

Monsieur le Ministre, à ce rythme préoccupant, nous redoutons que de nombreux foyers maliens ne puissent tout simplement pas joindre les deux bouts. Les mariages, socle de notre société, risquent de se désintégrer sous la pression financière croissante. Le coût élevé des condiments et autres produits essentiels dépasse souvent largement les moyens des familles les plus vulnérables, mettant en péril leur stabilité économique et sociale.

Il est crucial que nous clarifiions également les missions fondamentales d’un ministère du commerce et de l’industrie dans le contexte actuel du Mali. En plus de faciliter le commerce, vous avez la responsabilité de protéger les intérêts des consommateurs maliens en garantissant un accès équitable à des produits de qualité à des prix abordables.

Enfin, j’appelle à une transparence accrue et à une communication ouverte avec le public sur les politiques économiques et les initiatives en cours. Les citoyens ont besoin de comprendre les efforts déployés par le gouvernement pour faire face à cette crise et pour soutenir activement les initiatives qui visent à améliorer leur qualité de vie.

Monsieur le Ministre, nous attendons de vous des actions immédiates et efficaces pour répondre aux défis urgents que traverse notre nation. Votre leadership et votre détermination seront déterminants dans la lutte contre la cherté de la vie et dans la construction d’un avenir plus prospère pour tous les Maliens.

Dans l’attente de mesures concrètes et d’un dialogue ouvert sur ces questions cruciales, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations respectueuses et engagées.

Abdourahmane Doucouré

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