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Lettre a grand-père : On pouvait éviter tout ça !

Qu’il soit du développement ou de la démocratie, on pouvait éviter ça ! Tout ce drame politique ! Tout ce retard d’un côté et du recul de l’autre, on pouvait ne pas être là, ici et maintenant. Tout pouvait être évité. On a eu l’occasion de l’éviter. Et aujourd’hui, encore, les opportunités ne sont pas minimes pour éviter des drames du futur.

Oui grand-père, il est aujourd’hui, évident qu’en développement, le Mali prend des grosses vagues d’eau dans son bateau. Oui grand-père ! Le concours international se passe aujourd’hui à comment les hommes vont survivre face à l’intelligence artificielle (IA), alors que le Mali n’a pas fini d’explorer l’ordinateur et l’internet Ntic). Oui la technologie primaire !

Que dire de l’infrastructurel, du médical, du juridique et de l’entreprenariat. Si j’ose le dire grand-père, au moment où les industries se concurrencent dans le monde à se partager les taches afin de survivre, au Mali, on peine à charger son téléphone. Et cela dans la capitale. Quel dessin faudrait-il encore pour convaincre qu’il est grand temps !

Sur le défi démocratique, je n’ose pas parler. Je n’ose d’ailleurs rien dire. Que dire, cher grand-père, si au Mali, on continue de confondre les défis de développement aux défis de démocratie ? Que dire, quand on ne sait quand il faut parler des droits, libertés et l’Etat de droit pour la bonne gouvernance et quand il faut parler de l’économie et du développement.

Que c’est triste, quand la routine ne fait que tourner et faire tourner dans un cyclique infernal. Oui, ceux qui sont au pouvoir, émiettent la démocratie en leur faveur pour rester au pouvoir. Ceux qui ne sont pas au pouvoir et qui veulent venir, soulèvent le sous-développement et se prétextent messies pour sauver le pays. Jusqu’à les voir aux manettes, aussi pauvres que leurs précédents.

Que c’est triste de voir que toute l’intelligentsia politique malienne se limite à réfléchir sur comment venir au pouvoir d’un côté et d’un autre, sur comment se maintenir au pouvoir. Et cela, dans les deux camps même s’il faut faire brûler le pays. Que ça soit des coups d’Etat, des insurrections, ou même n’importe quelle concession pour juste rester ou venir aux commandes (aux affaires) de l’Etat. Jamais le Mali !

On pouvait éviter tout ça, si on délimite les défis de développements et les défis démocratiques. Oui certes, la vraie démocratie est un critère incontournable du développement aujourd’hui dans le monde, il faut aussi dissocier les deux. Qu’est-ce qu’il faut pour qu’un pays se développe. Quel genre d’hommes et de femmes et quelle morale, surtout !

Pour la démocratie, allons aux lois. A la constitution et aux principes. Soyons des  républicains (qui respectent les lois de leur pays). Et pour le développement, travaillons et honnêtement. Du président aux derniers plantons du pays. Que chacun travaille ! Et que, les limites et les principes soient des raisons d’Etat et que la Sécurité d’Etat arbitre !

A mardi prochain pour ma 253ème lettre ! Amine !

 

Lettre de Koureichy

Source : Mali Tribune

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