Le Cio a été créé en 1894 avec la conviction que le sport pouvait contribuer à édifier la paix et encourager le développement harmonieux de l’humanité. Le Mouvement olympique continue de travailler chaque jour pour utiliser le sport afin de promouvoir la paix et les principes olympiques dans le monde entier. C’est dans ce cadre que le Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm) se singularise par ses actions de médiation efficace pour éteindre des conflits au niveau des associations sportives et en participant à des programmes qu’il initie ou en appuyant les associations sportives qui affiliées pour non seulement renforcer les capacités des athlètes, mais aussi pour consolider leur résilience dans un pays qui traverse une crise sécuritaire.
Le prix « Sport pour tous »
Dans le cadre de la construction et de la consolidation de la Paix, le Cio a mis en place le prix « Sport pour tous » qui a été décerné en 2013 à l’Ong Fight for Peace créée en 2000 et implantée dans les favelas (Maré) de Rio de Janeiro, ville hôte des Jeux olympiques de 2016. En partenariat avec le Cno brésilien, le Cio soutient l’Académie Maré de Fight for Peace et son programme « Champions de la communauté ». Associant la boxe et les arts martiaux à un programme éducatif et de développement personnel, ce projet entend mettre à profit tout le potentiel des jeunes et des entraîneurs vivant dans des communautés minées par le crime, la violence et l’exclusion sociale. Fight for Peace donne ainsi aux jeunes les moyens, la résilience et les structures de soutien dont ils ont besoin pour devenir des champions dans la vie et se bâtir un avenir plus prometteur. Des ateliers sont également proposés à des entraîneurs originaires d’autres communautés à faibles revenus de Rio de Janeiro afin de leur enseigner les valeurs olympiques.
Favoriser l’intégration sociale en Colombie
En Colombie, le Cio s’est associé avec l’Ong WarChild pour un projet sur deux ans touchant plus de 11 000 enfants et jeunes de 39 écoles dans les communautés indigènes et afro-colombiennes des zones rurales de Corinto, au nord de la Colombie. Des activités multi sportives ainsi qu’une approche alliant le développement des compétences de vie à la promotion d’une coexistence pacifique sont utilisées afin de favoriser l’intégration sociale et de prévenir la violence chez les enfants et au sein des communautés. Des dirigeants sportifs spécialement formés sont responsables de la mise en œuvre du programme.
Lutter contre la violence en Jamaïque
A la Jamaïque, en partenariat avec le Comité International de la Croix-Rouge (Cicr), la Croix-Rouge et le Cno jamaïcains, le Cio soutient un programme pilote lancé dans les communautés urbaines de Jamaïque où règne depuis longtemps la violence. Ce programme se sert du sport pour améliorer la résilience des jeunes qui se heurtent régulièrement à des obstacles à l’intégration sociale pour des raisons financières, sociales ou géographiques et qui sont par conséquent susceptibles de sombrer ensuite dans la violence.
L’objectif de ce programme est de réduire l’incidence de la violence dans les communautés en proposant aux enfants et adolescents “à risque” des activités liées au sport et organisées après l’école. Ce programme encourage les changements de comportement et multiplie les débouchés offerts à travers la participation à des activités sportives, l’acquisition de connaissances de base en lecture, en écriture, en calcul et en informatique, le développement de compétences en encadrement et en gestion de conflit et, enfin, un soutien psychosocial.
Pour mieux illustrer cette vision du Cio qui fait du sport un instrument de la paix, citons la secrétaire générale de la Fifa, Mme Fatma Samoura, qui était l’invitée de la chaîne de télévision France 24 le dimanche 3 juin 2018. Faisant part de son l’expérience qu’elle a eu du sport facteur de paix dans des pays en conflit, elle a cité le Libéria où lors de la guerre civile, il n’y avait du répit que lorsqu’il pleuvait ou quand il y avait un match de football.
Coopération avec l’Onu
Les Nations Unies ont depuis longtemps reconnu la contribution du sport en faveur du développement et de la paix. La collaboration entre le Cio et les Nations Unies a joué un rôle central afin de faire reconnaître le rôle du sport comme moyen de promotion des objectifs de développement arrêtés sur le plan international.
Les principes olympiques sont aussi les principes de l’Onu Ban Ki-moon, secrétaire général de l’Onu lors du Congrès olympique de 2009 à Copenhague.
Les Nations Unies ont depuis longtemps admis la contribution du sport au développement et à la paix. La coopération entre le Cio et l’Onu a joué un rôle déterminant dans la reconnaissance du sport comme moyen de promouvoir les objectifs de développement fixés au niveau international. En 2015, fait historique pour le Mouvement olympique et sportif, le sport a été officiellement mentionné comme un « partenaire important » du développement durable dans le programme de développement des Nations Unies à l’horizon 2030.
Dans le droit fil de l’Agenda olympique 2020, la feuille de route stratégique pour l’avenir du Mouvement olympique adoptée à l’unanimité en décembre 2014, le Cio croit fermement dans la capacité du sport à contribuer à la réalisation de 11 des 17 objectifs de développement durable (ODD) fixés par le programme des Nations Unies pour 2030.
L’Olympisme comme soutien aux réfugiés
En dehors des activités sportives, pour mieux participer à la construction de la paix, le Cio collabore étroitement avec l’Organisation des Nations Unies, notamment de façon active sur la question des réfugiés. À la suite de la nomination en 2014 de son président d’honneur, Jacques Rogge, en tant qu’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour les jeunes réfugiés et le sport, le Cio continue de tisser des liens solides avec le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (Hcr) et contribue à un certain nombre de programmes pour les jeunes vivant dans des camps de réfugiés.
D’ailleurs, en septembre 2015, bien décidé à ce que le sport soit associé à la réponse apportée à la crise des réfugiés particulièrement tragique en Europe à cette époque, et parallèlement à ses programmes leur prêtant déjà assistance, le Cio, en collaboration avec la Solidarité Olympique, décidait de créer un fonds de deux millions de dollars (Usd) pour aider les Cno à promouvoir l’intégration des réfugiés par le sport et d’autres activités, et ce dans le but d’améliorer leur existence.
Cette initiative a été très bien accueillie par les Cno qui ont adressé de nombreuses demandes, notamment en Europe, et lancé divers projets qui, dans un climat d’hostilité grandissante à l’égard des réfugiés, ont aidé à promouvoir la tolérance et la compréhension par le sport. Les Cno d’Allemagne et des Pays-Bas ont ainsi organisé, en collaboration avec des partenaires nationaux, des activités sportives pour les réfugiés via des clubs de sport locaux. Ces initiatives ont permis d’obtenir des résultats probants comme le confirment les témoignages émouvants des bénéficiaires et des volontaires qui ont participé au projet aux Pays-Bas. En Autriche, le Cno a mis sur pied, à travers cinq de ses centres olympiques, des programmes sportifs dans des camps et des foyers pour réfugiés. Le Comité Olympique Hellénique a pour sa part aménagé quatre courts de tennis à Eleonas, le plus grand centre de réfugiés situé au cœur d’Athènes, et a aidé la municipalité de Lesbos à rénover le stade de football local. D’autres Cno, tels que l’Iraq et la Slovénie, ont utilisé ce fonds pour une aide humanitaire immédiate.
Promotion de l’égalité des sexes dans le sport
L’égalité des sexes est une priorité absolue pour le Mouvement olympique. Les deux axes principaux consistent à offrir aux femmes athlètes un accès plus facile au sport en général et aux Jeux olympiques en particulier et à augmenter le nombre de femmes occupant des postes dans la gestion et l’administration sportives.
Le sport est l’une des plateformes les plus puissantes pour promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des jeunes filles. En tant que chef de file du Mouvement olympique, le Cio a une énorme responsabilité en matière d”égalité des sexes – un droit d’une importance capitale et un principe fondamental de la Charte olympique.
De grands progrès ont été accomplis en ce qui concerne la promotion de l’égalité des sexes en termes d’équilibre entre athlètes masculins et féminins participant aux Jeux, de possibilités de développement des capacités à diriger, de campagnes de sensibilisation et, plus récemment, en nommant plus de femmes à des postes à responsabilités au sein de l’administration et de la gouvernance.
Bon nombre de parties prenantes du Mouvement olympique ont aussi lancé d’importantes initiatives en faveur de l’égalité des sexes afin que les jeunes filles et les femmes puissent avoir encore davantage accès au sport et d’occasions de le pratiquer. Il reste toutefois de nombreux défis à relever.
L’Agenda olympique 2020, la feuille de route stratégique pour l’avenir du Mouvement olympique, a réaffirmé cet engagement et cette priorité concernant l’équilibre entre les sexes. Le projet d’analyse du Cio sur l’égalité des sexes avec ces 25 recommandations publiées en mars 2018 est un résultat tangible de cet engagement pris par notre organisation. Avec un accent tout particulièrement placé sur l’action, ce projet a pour ambition de proposer une approche axée sur les solutions afin de parvenir à l’égalité des sexes aussi bien sur l’aire de compétition qu’en dehors, et ce plutôt aujourd’hui que demain.
Renforcement des capacités des femmes africaines du Mouvement olympique
Du 19 au 21 septembre 2016, sous l’égide du Cio et du Cno de Zambie, s’est tenu dans la capitale zambienne, Lusaka, avec 65 participants originaires de 42 pays, le forum destiné à préparer les dirigeants des Comités Nationaux Olympiques et Fédérations Nationales d’Afrique à exceller dans la gouvernance du sport.
C’était la troisième fois qu’un forum de ce type, associé à une formation spécifique, était organisé sur le continent pour les Africaines destinées à prendre des responsabilités dans le sport.
La trêve olympique ou « Ekecheiria »
La tradition de la Trêve olympique fut établie dans la Grèce antique au IXe siècle avant J.C. Le Comité international olympique (Cio) a décidé de faire revivre cette tradition dans le but de préserver les intérêts des athlètes et du sport en général.
La tradition de la « Trêve olympique » ou « Ekecheiria » en grecque, fut établie dans la Grèce antique au IXe siècle avant J.C. par la signature d’un traité entre trois rois. Durant cette période de trêve, les athlètes, les artistes et leur famille, ainsi que les simples pèlerins pouvaient voyager en toute sécurité pour participer ou assister aux Jeux olympiques puis retourner dans leurs pays respectifs. Alors que l’ouverture des Jeux olympiques approchait, la trêve sacrée était proclamée et annoncée par les citoyens d’Elis, qui voyageaient à travers le monde grec pour diffuser ce message.
Prenant en compte le contexte mondial dans lequel le sport et les Jeux olympiques s’inscrivent, le Comité international olympique (Cio) a décidé de faire revivre la tradition de la Trêve olympique pour préserver, dans la mesure du possible, les intérêts des athlètes et du sport en général et pour encourager la recherche de solutions pacifiques et diplomatiques aux conflits qui sévissent dans le monde.
Par ce concept global et symbolique, le Cio a pour but de mobiliser la jeunesse pour la promotion des idéaux olympiques ; utiliser le sport pour établir des contacts entre des communautés en conflit ; fournir une aide humanitaire aux pays en guerre ; et plus généralement, de créer des occasions de dialogue et de réconciliation.
Source Aujourd’hui-Mali