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Les soldats de la paix du Burkina Faso sauvent des vies au Mali

Ce matin, les soldats de la paix burkinabé se préparent à s’acquitter de leurs tâches quotidiennes de protection des civils et du personnel, des installations et du matériel des Nations Unies à Tombouctou, dans le nord du Mali.

Parmi eux, Pascaline Ouédraogo, une Sergente de 26 ans. La jeune soldate est nouvelle aux Nations Unies, car c’est sa première mission au sein du bataillon d’infanterie burkinabé, elle est très honorée de pouvoir aider le pays voisin : “Je suis fière d’être ici car le Mali et le Burkina Faso sont presque le même pays, ce qui se passe au Mali pourrait arriver aussi au Burkina Faso, alors nous aurions besoin de l’aide d’autres personnes », dit-elle.

Avec 1700 Casques Bleus déployés au Mali, le Burkina Faso est le plus grand pays contributeur de la Mission de l’ONU au Mali. Opérant dans un environnement hautement instable, loin de leurs familles, Pascaline et d’autres soldats de la paix font des sacrifices au service de la paix tous les jours.

Pascaline Ouédraogo a toujours voulu être un officier en uniforme. Aujourd’hui, elle fait partie des 38 femmes officiers du bataillon du Burkina Faso qui travaillent à Tombouctou, pour assurer la protection et la sécurité des civils et du personnel des Nations Unies. « Malgré les défis liés au travail dans cet environnement, travailler avec les Nations Unies est un privilège pour moi. Pour nous les femmes, c’est une bonne occasion de nous lever et de démontrer que nous pouvons faire exactement ce que nos homologues masculins font, et ce dans tous les secteurs et à tous les niveaux », a-t-elle déclaré.

Pascaline est arrivée au Mali en février 2018 et a immédiatement été frappée par la chaleur des gens qu’elle rencontre. « Le maintien de la paix est essentiel parce que vous aidez à restaurer la paix et aidez la population d’un pays frontalier ». La reconnaissance et les patrouilles pour protéger les civils sont des tâches spécialisées du bataillon burkinabé de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA).

Créée en 2013, la MINUSMA soutient l’accord de paix malien en aidant à rétablir l’autorité de l’État, à promouvoir la diplomatie, à renforcer la sécurité, à promouvoir la primauté du droit, à soutenir des élections crédibles et à promouvoir les droits humains. La mission de l’ONU est devenue l’une des opérations de paix les plus dangereuses de l’histoire de l’Organisation.

Depuis 2013, 163 Casques Bleus ont en effet perdu la vie dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, y compris un soldat de la paix burkinabé, tué lors de l’attaque complexe de la base de l’ONU à Tombouctou le 14 avril dernier. Pascaline a été chargée de garder la base du super camp de l’ONU pendant l’attaque : « Je suis fière que nous ayons pu repousser l’attaque, cela a été un grand succès pour nous, mais parfois j’ai peur, mais nous disons qu’on ne peut rien contre le destin », soupire-t-elle.

Pour Pascaline et des milliers de ses semblables, la récompense est dans la connaissance que les hommes, les femmes et les enfants au Mali sont plus sûrs grâce à leur travail.

La rédaction

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