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« Les secrets fondent en larme quand de vraies amies deviennent pires ennemis »

Si en principe, c’est dans la souffrance qu’on reconnait les vrais amis, la jalousie reste l’exception qui confirme cette règle, lorsqu’elle permet de les identifier dans les moments de bonheur.

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L’amitié, considérée comme un rapport libre entre deux individus de comportements  psycho psychiques conformes qui font leurs complicités, d’où l’expression « qui s’assemble se ressemble »

Cette relation n’est pas toujours sans conséquence surtout lorsqu’elle se base sur  la proportion des vécus dans lesquels les amis se  reconnaissent.

Autrement dit, si la similitude de l’histoire rapproche deux personnes en tant qu’amies, il suffit juste d’un déclique pour que les choses prennent absolument le contraire de leurs formes initiales.

Ce fut le cas de ces deux filles qui ont affiché l’image des vraies jumelles à travers leur complicité.

Mesdemoiselles O et H toutes vers la quarantaine aujourd’hui, sont devenues amies depuis de longues années ce qu’on appelle « amies d’enfance », elles ont nourri de très bonnes relations. D’année en année les liens se renforcent et les filles deviennent de véritables complices.

Entre inexpérience et crise d’adolescence, Mlle O tombe enceinte d’un gentleman qui lui avait promis le mariage. Devenue maman très tôta n’a nullement impacté leur amitié. L’horloge tourne, les années changent et les filles prennent de l’âge.

Au bout de quelques années, l’auteur de la grossesse de O sur qui elle portait tout son espoir la libère de la promesse de mariage.

Mlle O sous le chagrin court retrouver sa confidente,  comme toujours, elles ont partagé la peine et surmonté ensemble cette épreuve.

Les filles ayant les mêmes réalités, sont depuis ce jour à la recherche d’un abri (foyer),  de jour en jour, le désespoir gagne de terrain.

«  A chaque jour suffit sa peine », les deux malheureuses comprenant chacune les inquiétudes de l’autre se soutiennent mutuellement dans leur  détresse.

« La patience est le chemin d’or de l’avenir ». Il y’a environ six mois, lors d’un mariage dans un quartier de Bamako,  Mlle O qui est issue d’une famille griotte était à la cérémonie pour pratiquer sa profession familiale qui est le djeliya.

Dans la pratique de son métier, l’élégance et l’éloquence de Mlle O lui a valu le regard attentionné de Monsieur S qui devient plus tard  son fiancé.

S, est un malien vivant en européen, selon sa description physique, il est le  type d’homme qualifié de capitaine « salé » par les femmes.

La nouvelle des fiançailles de Mlle O et de Mr S a envahi tout le quartier et périphérie, une  nouvelle qui  ne laisse certainement pas indifférente Mlle H.

En effet malgré la jalousie qui anime Mlle H, elle a su camoufler ce sentiment vis-à-vis de sa copine et a continué à jouer son rôle de meilleure amie.

O convaincue de la sincérité défectible de H lui confie qu’elle a soigneusement  gardé le secret sur l’existence de son enfant, une révélation qui soulage la grande amie dans sa stratégie de destruction.

Quelques mois plus tard, les fiancés décident de célébrer  leur union, nous voilà dans les préparatifs. H qui était le chef de file de l’organisation décide de tout, notamment le choix de l’uniforme, du Salon de coiffure, etc. et  accompagnait sa copine dans toutes les démarches.

Nonobstant,  les efforts et motivations déployés, H demeure convaincue que ce mariage n’aura pas lieu, c’est ainsi qu’elle profite de l’absence de O pour prendre le numéro de S dans le téléphone.

Une fois le numéro relevé, H s’empresse de rentrer à la maison,  appelle S sans dévoilé son identité lui annonce que sa fiancée est mère d’un enfant qu’elle a sciemment caché.

Suite aux enquêtes qui ont confirmé la rumeur, S dans un état de choc n’a pas eu d’autres alternatives que de rompre les fiançailles.

Du côté de O et sa famille les préparatifs continuent sans faille pour accueillir en beauté le lendemain long de la cadette.

On est le 25 avril 2015, le grand jour où la vérité va éclater, un jour pas comme les autres. La mariée fut  amenée avec sa délégation au salon de coiffure depuis  quatre heures du matin comme à l’accoutumé, pour revenir qu’aux environs de huit heures et demi, tout semble normal si ce n’est l’absence inexpliquée de la meilleure amie.

La convocation à la mairie était prévue pour neuf heures, il est l’heure le marié ne fait pas signe de vie,   neuf heures et demi les murmures commencent, la future mariée commence à s’impatienter. Les heures passent  la fiancée devient de plus en plus anxieuse.

Il est onze heures, O et sa famille reçoivent en fin une visite, non pas celle du fiancé, mais bien de son chargé pour annoncer à la famille qu’il n’aura plus de mariage, comme dans le plan H.

Selon le griot, il a été envoyé par S pour dire à la belle famille que la personne humaine est très importante pour être cachée, une femme qui a été capable de nier l’existence de son propre enfant sera capable de bien plus pire et leur vie y dépend.

La famille de O prise au dépourvu entre humiliation et colère commence à supplier le griot de convaincre son hôte (djatigui) de revoir sa position. Dans son rôle d’apaisement, le griot rassure la famille de faire son possible pour amener le fiancé à accepter la situation.

Devant le fait accompli,  la famille qui accuse O de ne pas avoir dit la vérité à son fiancé, cherche maintenant à savoir comment il l’a appris. C’est là que le griot sort le numéro qui a appelé S, il s’agit bien du numéro de la meilleure amie de O qui n’est autre que H.

Plus de peur que de mal, le griot a pleinement joué son rôle, S et O sont aujourd’hui Monsieur et Madame et H s’est volatilisée dans la nature.

M. K. Diallo 

Source: Autre presse

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