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Les responsables de la COMADE face à la presse : «Le contexte relatif au respect des droits des filles connait des insuffisances…»

Les responsables de la Coalition Malienne pour les Droits de l’Enfant (COMADE) étaient face à la presse, le samedi 14 octobre 2023, à la Cité des Enfants de Bamako pour inviter le Gouvernement, les Collectivités et de tous les autres acteurs à œuvrer davantage pour la protection des droits des filles au Mali. Cette conférence de presse entre dans le cadre de la célébration de la journée du 11 octobre (journée internationale de la fille). Selon la COMADE, le contexte relatif au respect des droits des filles connait des insuffisances. «De nombreuses filles ne jouissent pas de leur droit à l’éducation; à la santé ;   à la nutrition ou l’alimentation ; à la disposition d’acte de naissance ; à l’emploi décent ; à la protection       contre les violences basées sur le genre dans nos communautés ; à la sécurité dans leurs localités respectives », soulignent les conférenciers.

Cette conférence de presse était animée par la vice-présidente de la COMADE, Mme Kondo Alima Coulibaly, le directeur de la COMADE, Moussa Famenta, la coordinatrice sociale au sein de SAMU social, Mme Sow Gouagna Traoré, la représentante du Parlement national des enfants du Mali, Mme Diarra Diop, en présence d’autres personnalités. Dans le prolongement des actions de célébration de la journée du 11 octobre de l’édition 2023, placée sous le thème : « Pour la Refondation du Mali : les Filles comptent », la COMADE, après concertations suivant les activités du projet de renforcement de la société civile pour les droits de l’enfant (PROSCIDE), a produit un communiqué de presse pour interpeller les acteurs. Dans ce communiqué lu par Mme Sow Gouagna Traoré au cours de cette conférence de presse, il ressort que le contexte relatif au respect des droits des filles connaît des insuffisances. «Nous reconnaissons malheureusement des cas. De nombreuses filles ne jouissent pas de leur droit à l’éducation ou la formation ; à la santé ;       à la nutrition ou l’alimentation ; à la disposition d’acte de naissance ; à l’emploi décent ; à la    protection     contre les violences basées sur le genre dans nos communautés ; à la sécurité dans leurs localités respectives », a déclaré Mme Sow Gouagna Traoré. A ses dires, selon les données récentes du Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE), on relève qu’en 2020 et 2021, 22 filles étaient en conflit avec la loi ; 3 072 filles étaient victimes de viol ; 5 067 étaient victimes d’agression physique ; 3 693 filles étaient victimes d’agression sexuelle ;  3 312 filles étaient victimes de violences psychologiques ; 3 159 filles étaient victimes de mariage d’enfants ; 167 filles étaient en mobilité vers les pays voisins ; 16 filles étaient victimes de traite de personnes ; 5 995 filles en situation difficile ont été enregistrées ; 06 filles sorties des rangs des groupes armés ont été enregistrées ; 136 nouveau-nées (de sexe féminin) avaient été abandonnés. « Cependant, nous sommes heureux de constater que  4 928 filles en situation de handicap ont été scolarisées ; 204 filles ont été placées dans les centres d’accueil et d’hébergement ; 04 filles qui ont bénéficié d’un apprentissage ; 130 filles ont retrouvé leur famille ; 322 filles ont été professionnellement réinsérées ; 12 filles alphabétisées; 21 filles ont reçu des financements de projet (activités génératrices de revenu) ; 16 filles ont obtenu des emplois rémunérés ; 2 134 filles scolarisées ; 842 filles survivantes de mariage identifiées ont été prises en charge », a-t-elle dit. Au regard de tout ce qui précède, la COMADE salue le Gouvernement et les partenaires du Mali qui ont contribué à changer la vie des filles en situation difficile. Pour promouvoir et défendre nos valeurs, dit-elle, dans l’intérêt du Mali, les orientations du 11 octobre doivent considérer les avancées et les insuffisances en matière de droits de la fille. « La COMADE se doit de recommander auprès du Gouvernement, des Collectivités et de tous les autres acteurs, tous engagés pour la protection des filles de se mobiliser davantage afin de permettre une protection encore plus sûre au profit des enfants et de la fille en particulier. Nous sommes convaincus que tout acte et tout comportement à adopter dans la Refondation du Mali passerait obligatoirement par l’éducation réussie de la fille. C’est pourquoi, nous sollicitons sa protection contre toutes les formes d’abus à son égard », a indiqué Mme Sow Gouagna Traoré. Tous les autres intervenants comme Mme Kondo Alima Coulibaly, Moussa Famenta et Diarra Diop ont souhaité une véritable protection des droits des filles au Mali.

Aguibou Sogodogo              

Source : Le Républicain

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