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Les répercussions de «Charlie hebdo» à Bamako et… Ces tracts inquiétants qui circulent !

«Puisqu’ils ont insulté mon Prophète ma raison de vivre… Puisqu’ils ont profané le Coran «LA VOIX DE DIEU DONC MON CHEMIN»… Au lieu de dire que vous êtes Charlie, dites leur que…»… Ce sont là quelques passages d’un tract intitulé «Je ne suis pas Charlie » qui circule désormais dans la capitale malienne et faisant implicitement allusion à la présence d’IBK parmi les manifestants parisiens.

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Bien naturellement, pour des raisons évidentes, nous ne publierons pas l’intégralité du tract en question dont nous avons reçu copie.

A première vue, le document n’incite nullement à une quelconque action ou violence, fort heureusement. Il a cependant tendance à justifier les récents événements survenus en France non sans critiquer à demi-mots, la présence du président malien parmi les manifestants à Paris.

Signalons que cette visite est diversement appréciée à Bamako au sein de la Uhma (communauté musulmane). Quand bien même elle  (la visite)  soit d’essence surtout politique, certains déplorent cependant la présence du président IBK au sein des manifestants exhibant les caricatures conflictuelles en question. «Il n’aurait pas dû être là,  au milieu de ces dessins blasphématoires», soutient-on dans certains milieux. Une réaction qui fait suite au refus du Ministre Marocain, ayant pourtant fait le déplacement de Paris,  de prendre part à la manifestation.

Le Ministre chérifien des Affaires étrangères, M. Salaheddine Mezouar a en effet, été délégué par le Roi pour  marquer la solidarité du Royaume. Mais quelques heures plus tard alors que ses officiels étaient présents dans la capitale française, l’ambassade chérifienne sur place a rendu public un communiqué dans lequel elle précise que sa délégation «n’a pas pris part à la marche organisée à Paris en raison de la présence de caricatures blasphématoires du prophète dans le défilé».

Une attitude révélatrice du malaise profond dans le Royaume Chérifien où se trouvent en ce moment plusieurs centaines de d’imams maliens en formation.  En clair, la position du Maroc semble bien être partagée par une partie de la Uhma malienne. Ceci expliquerait-il cela ?

Il importe, en tout état de cause, de calmer les ardeurs et d’éviter surtout de tomber dans le mimétisme aveugle. La situation est suffisamment tendue dans le pays pour en rajouter.

Rappelons, à toute fin utile, que le président malien n’était pas le seul du continent parmi les manifestants. On notait la présence  de 5 autres  chefs d’État, un chef de gouvernement et trois chefs de la diplomatie dont le Gabonais Ali Bongo Ondimba, Macky Sall (Sénégal), Mahamadou Issoufou (Niger), Faure Gnassingbè (Togo),  et Boni Yayi (Bénin), le Premier ministre tunisien Mehdi Jomâa, et les ministres des affaires étrangères de l’Égypte, Saleh Choukry, de l’Algérie, Ramtame Lamamra, et du Maroc, Salaheddine Mezouar lequel s’est abstenu de prendre part aux événements pour lesquels il s’est pourtant rendu à Paris.

 

B.S. Diarra

source : Sentinelle

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