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Les prix des produits de première nécessité connaissent une ébullition inquiétante sur les marchés mondiaux depuis le début du mois Avril 2020.

Une hausse de prix assez significative est déjà notée ou est anticipée sur certains produits comme l’huile, le sucre, le blé et farine de blé , viande rouge etc….

 

Seul le pétrole semble échapper pour l’instant à cette tendance haussière.

Les pays africains y compris le Mali dont les économies sont fragiles sont déjà fortement affectés par ce qu’on pourrait qualifier de choc exogène. En effet du fait de notre forte dépendance des importations ces hausses sont immédiatement répercutées par les acteurs de la chaîne de valeur sur les consommateurs et cela en cascade comme c’est le cas maintenant du blé puis farine et pain. Ainsi la hausse sur le pain a atteint les 20% pour s’afficher à 300Fcfa / gros pain de 300 g .

La viande et le ciment ont aussi connue des envolées mais cette fois pour des raisons quelque peu différentes .
Les hausses de prix des produits de première nécessité sont en général causées par des facteurs multiples qui peuvent être conjoncturelles ou structurelles. Dans le cas présent la crise sanitaire provoquée par la pandémie du covid 19 semble être l’élément déclencheur majeur.

Depuis donc quelques jours le gouvernement de transition est interpellé sur cette question. Sur les réseaux sociaux il est même reproché à tort au Ministre chargé du Commerce de garder le silence sur le sujet .

Nous voulons donc informer que le gouvernement de transition dans son ensemble est à pied d’œuvre pour limiter la hausse des prix et atténuer éventuellement son impact négatif sur les populations particulièrement sur celles qui sont vulnérables.

En plus des distributions gratuites de vivres, de cash et d’aliments bétail d’une valeur de plusieurs milliards de Fcfa dans le cadre du plan de riposte à la Covid 19 des mesures fiscales ont été prises pour faire baisser les prix ou limiter leur hausse.

C’est ainsi que dans le cas de la farine dont la hausse impacte durement les populations démunies l’ Était
a abandonné presque toutes les taxes. Toujours pour cette filière le Ministre des Finances a même demandé aux banques comme contribution à l’effort national de baisser leurs taux de crédit de quelques points pour permettre aux Meuniers de constituer des stocks en anticipation des hausses successives attendues du prix du blé sur le marché international.

Le second instrument que le gouvernement a utilisé pour résoudre ce problème est la négociation avec les acteurs de la filière y compris les consommateurs.

Les boulangers qui avaient unilatéralement augmenté le prix du gros pain à 300 Fcfa voire 350 Fcfa par endroit ont accepté de revenir à la table de négociation. Ils ont proposé de maintenir le prix du pain de 300 gr à 300 Fcfa en se basant sur un accord signé en 2011 entre toutes les parties concernées. Leur argument est qu’en 2011 le prix du sac de 50kg de farine était entre 14.500 Fcfa et 15.000 Fcfa et il est actuellement à 19.000 Fcfa et pourrait même montrer dans les mois avenir.

La position du gouvernement est que l’accord de 2016 qui fixe le prix de détail du pain de 300gr à 250 Fcfa soit appliqué pour les raisons suivantes :

1) beaucoup de maliens pour qui le pain et le lait sont la nourriture principale ne pourront pas tenir avec un prix de 300 Fcfa,,

2) l’analyse de la structure de prix qui constitue la base des négociations techniques montre que jusqu’à 22.000 Fcfa le sac de farine le boulanger peut toujours réaliser des bénéfices avec un prix du pain de 300gr à 250 Fcfa.

C’est à ce niveau que les négociations continuent d’achopper car les boulangers contestent cette affirmation de la partie gouvernementale.

L’objectif du gouvernement de ramener le prix du pain à 250 Fcfa est bien entendu soutenu par les associations de défense des consommateurs et celles de la société civile. Les Meuniers eux aussi pensent que le prix peut être ramené à 250 Fcfa.

Pour certains qui sont actifs sur les réseaux sociaux le Ministre chargé du Commerce doit prendre ses responsabilités et fixer le prix du pain. Le Ministre pense qu’une telle décision a toutes les chances d’être contre productive et pourrait donner une mauvaise image du Mali aux investisseurs privés. De plus le Ministre croit aux vertus de la négociation ,au patriotisme et à la sagesse des maliens.

Les négociations continuent donc avec les boulangers pour clarifier la structure de prix en vue de ramener le prix du pain à 250 Fcfa pour le bonheur de tous les maliens. Déjà certains boulangers ont accepté de vendre à ce prix qu’ils soient tous ici remerciés pour leur esprit de solidarité et pour leur patriotisme. Nous sommes convaincus que les autres vont bientôt suivre.
Vive le Mali de demain.

H. Niang

SourceMalijet

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