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Les prix de la viande prennent l’ascenseur : – Viande à os 2 500 F CFA/Kg – Viande sans os 3 000 F CFA/Kg – Filet 3 750 F CFA/Kg – Les faibles revenus priés de s’abstenir

Depuis le dernier virage du mois de ramadan, la population bamakoise, grande consommatrice de la viande rouge connait  une hausse du prix de la viande auprès des bouchers. De 2 200 Fcfa, la viande est allée à 2 500 Fcfa avec les os soit 300 Fcfa d’augmentation et 3 000 Fcfa  pour la viande sans os et 3 750 Fcfa pour le filet. Les consommateurs, en particulier les femmes qui vont au marché subissent, impuissantes, cette hausse qui est faite sans préavis ni décision du gouvernement. Voici une chose à ne pas prendre à la légère. Aujourd’hui, c’est la viande, demain, ça peut être d’autres produits de première nécessité et, par finir, on se retrouvera dans une situation qui ne nous permettra pas  de vivre avec nos revenus peu consistants.

vendeur viande rouge boucher marche

Quel calcaire pour les consommateurs ! Dans un pays où l’économie ne roule plus, la pauvreté grandissante continue de ronger la pauvre population. Dieu seul sait dans quelle condition, les Maliens ont passé le mois de ramadan, car les gens profitent  toujours d’une situation de faiblesse pour faire grimper  les prix. Une pratique qui a tendance à s’ancrer dans les habitudes du  Malien. En effet,  ces trois dernières années ont connu une flambée des prix de la viande qui étaient de 1 400 FCFA, puis 1 500 FCFA avant d’aller  à 1 750 FCFA et 2 000 FCFA  ou encore 2 200 FCFA jusqu’au mois de ramadan passé. Aujourd’hui, la viande est vendue à 2 500 FCFA  le kilogramme.

Au marché de Djélibougou, tout comme au marché de Médine, Magnambougou, Lafiabougou et Djicoroni Para où nous avons été, la hausse du prix est vraiment une réalité. Par contre, certains bouchers du marché de Faladié n’ont pas voulu procéder à l’augmentation. Toute chose qui montre que cette augmentation est une décision pure et simple des bouchers. Si rien n’est fait à cette vitesse, on va se retrouver à 5000 Fcfa le kilogramme. Et ça, c’est la viande. Les autres secteurs aussi vont s’y mettre.

Pourtant, selon certaines personnes rencontrées dans la rue, le gouvernement aurait prit des mesures qui interdisent l’exportation des bovins afin d’éviter la hausse des  prix.

Pour cette journaliste et femme au foyer, Kéita Ramata Tembely,  elle a de la peine à faire le marché tellement que la cherté a atteint une proportion inquiétante. Même son de cloche chez ce même interlocuteur qui fait les courses pour son épouse. Mamadou Diarra, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime que le problème crucial des Maliens aujourd’hui, réside dans le panier de la ménagère. « L’Etat doit faire face à ce problème qui gangrène notre société » a t- il martelé.

Selon le directeur national du commerce et de la concurrence, Modibo Kéita, la viande est un produit libéralisé, ce qui fait que  l’Etat ne peut pas appliquer certaines règles. Il parait que les éleveurs maliens amènent les animaux dans les pays frontaliers et même côtiers pendant la saison sèche pour les  permettre de garder leur chair  pour ensuite revenir les vendre au Mali. Ce qui fait que la viande est vendue dans certains pays de la sous région notamment Bouaké en Côte d’Ivoire au même prix qu’au Mali souvent moins cher qu’au Mali. A en croire M. Kéita, s’il n’y a pas d’offre nationale suffisante et qu’il n’y a pas de possibilité d’importation, le prix flambe. Il s’est dit écœuré de cette dure épreuve que subie la population en particulier les femmes.

Le président du regroupement pour la défense des consommateurs du Mali (Redecoma), Badou Sabounou, a indiqué que cette augmentation est sans fondement et abusive de la part des vendeurs de viande. Chacun essaie de se justifier à son niveau, les bouchers estiment que le prix du bétail a connu une hausse et les éleveurs  soutiennent que les aliments bétail coûtent très chers. Pourtant, dit- il,  « la viande n’est pas comme le wax, c’est un produit de première nécessité, pour changer le prix, c’est tout une procédure à suivre« .

Il a rappelé qu’une rencontre est prévue demain à la direction nationale du commerce et de la concurrence pour discuter de la question.

Fatoumata Mah Thiam KONE

 Source: L’Indépendant
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