La police étant une institution de haute portée sécuritaire au sein d’un Etat est incessamment appelée et au besoin, à recruter ses agents sur la base d’une critériologie précise et objective et qui devront ensuite être formés avec toute la rigueur requise afin de pouvoir assurer avec diligence et efficacité, la mission qui leur est foncièrement assignée. Dans le cas échéant, nous aurions à n’en point douter, une police moribonde et corrompue à tous les échelons.

Depuis  un certain moment, la  police nationale a entamé un processus de recrutement dans le cadre de l’accroissement de son effectif et de la mise en œuvre d’un ensemble de réformes structurelles qu’elle entend réaliser dans l’optique d’une meilleure efficience de son existence non seulement en tant qu’institution de la république mais aussi en tant que vecteur de renforcement de la quiétude sociale.

Force reste cependant de constater un certain nombre d’anomalies procédurales dans ce non moins vaste processus de recrutement qui en vérité devrait nettement se démarquer de toutes ces vieilles et dégradantes pratiques qui ont longtemps entravé notre essor à savoir népotisme, prévarication, trucage de titres académiques ( Diplômes ) et documents administratifs indispensables à la circonstance.

Si par conséquent, les autorités techniquement compétentes ne s’avisent pas à temps et prendre les mesures qui s’imposent, nous serons irrémédiablement en train de nous destiner vers un Etat fantoche avec un système administratif amorphe au sein duquel régnerait une police pratiquement inexistante car délibérément incompétente, et cela, au mépris d’une population civile périlleusement livrée à elle-même.

D’un autre point de vue, la police ne devrait jamais constituer un instrument à la solde et au seul profit d’une classe dirigeante ou d’une minorité bourgeoise au détriment d’une majorité constamment appauvrie par le système et dangereusement livrée à sa propre merci.

La police est plutôt tenue d’être républicaine, autonome et scientifiquement mieux structurée avec une dotation hors paire et des agents non seulement aptes à s’assumer avec professionnalisme mais aussi pleinement conscient des attributions de leur sacerdoce.

Et seul un recrutement sans magouille et une formation sans laxisme pourraient dans une première instance nous donner accès  à cette nouvelle race de policiers assidûment prompts à agir avec loyauté et responsabilité et non  des procédures administratives machinalement douteuses supervisées par des structures de police tout aussi corrompues que leur ministère de tutelle.

Modibo Kane Diallo

Source: La Sirene