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Les négociations d’Alger doivent contribuer, selon Moussa Mara, à la signature des accords qui puissent garantir la paix et la sécurité de manière durable et définitive au nord de notre pays

Pourparlers gouvernement/groupes armés : LES PRECISIONS DU PREMIER MINISTRE

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Le gouvernement va entamer mercredi prochain à Alger un dialogue inclusif avec l’ensemble des groupes armés signataires de l’Accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013. Les groupes concernés sont le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), le Mouvement des arabes de l’Azawad (MAA) et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). D’autres groupes représentants des communautés sédentaires du Nord seront aussi associés.

Lors d’une rencontre avec la presse samedi à la Primature, le Premier ministre a donné plus de détails sur ces futures négociations d’Alger dont l’objectif est d’aboutir à un accord de paix durable, qui ferme définitivement le chapitre de la guerre dans notre pays. Pour Moussa Mara, le processus de pourparlers qui va démarrer le 16 juillet dans la capitale algérienne devrait contribuer à la signature des accords qui puissent garantir la paix et la sécurité de manière durable et définitive au nord de notre pays. « La paix et la sécurité qui permettront d’engager enfin le processus de réconciliation, de développement pour le bonheur de tous nos compatriotes qui vivent dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. J’allais dire le processus de développement de l’ensemble de notre pays quand est que la question du nord a hypothéqué et continue d’hypothéquer l’avenir du Mali », a indiqué-t-il. Le gouvernement s’engage dans ce processus de négociations, animé par la volonté de faire en sorte que ces futurs accords soient les derniers pour toutes les questions du nord de notre pays a souligné le chef du gouvernement.

Par ailleurs, le Premier ministre a insisté sur les points non négociables pour le gouvernement au cours de ces pourparlers. Il s’agit de l’intégrité du territoire national, l’unité de la nation et la laïcité de l’Etat. Il est ainsi clair que ni l’indépendance ni l’autonomie ne seront à l’ordre du jour à Alger a précisé Moussa Mara. Cette précision est importante pour couper court aux rumeurs de plus en plus pesantes qui commencent à plonger nos compatriotes dans le désespoir.

Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement va participer aux négociations d’Alger à travers une équipe constituée de plusieurs ministres sous l’égide du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale. « Nous allons participer aux négociations avec une équipe très compétente, expérimentée, connaissant parfaitement les questions du nord pour que nous puissions arriver le plus rapidement possible à des accords inclusifs, détaillés, globaux qui traitent de l’ensemble des questions pouvant entrer en jeu », a dit Moussa Mara.

Le Premier ministre a enfin lancé un cri de cœur en invitant tous les Maliens à bâtir ensemble l’avenir du pays. « Nous ne pouvons le bâtir que dans le don de soi, dans le sacrifice mutuel, dans les efforts que chacun doit faire en allant vers l’autre, dans le dépassement que nous devons tous faire de tout ce qui s’est passé dans les années précédentes. Cet esprit de pardon, le gouvernement l’a. Cet esprit de réconciliation, il l’a. Cet esprit d’unité et d’entente nous anime tous les jours. Nous savons que c’est avec tous les frères maliens qu’ils soient Tamasheq, arabes, peuls, sonrhaïs, bambaras, malinkés que nous pouvons bâtir un Mali prospère, un Mali de paix », a lancé Moussa Mara.

Dans un document élaboré par le gouvernement intitulé « 12 questions pour comprendre le processus de dialogue inclusif », il est précisé que la séance inaugurale des pourparlers d’Alger se déroulera dans l’après-midi du mercredi 16 juillet. Les discussions démarreront le lendemain, 17 juillet 2014. Pendant cette première phase, les parties se mettront d’accord sur le calendrier et les prochaines étapes de la négociation. Le souhait du gouvernement est que les négociations puissent être finalisées au Mali, conformément à la volonté du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita.

Il est aussi indiqué que l’Accord de Ouagadougou sera le document de base pour tous les signataires qui seront représentés à Alger, de même que les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations-unies, notamment la résolution 2164 du 25 juin 2014. Il est également précisé que les pourparlers dans la capitale algérienne seront endossés par la CEDEAO et chacun de ses pays membres, y compris le Burkina Faso, comme stipulé dans le Communiqué final du sommet d’Accra du 10 juillet dernier (voir article de notre envoyé spécial A. Diarra à la page 4). Un autre détail très important, c’est que les pourparlers bénéficient également de l’appui de la Communauté internationale, notamment l’Union africaine et les Nations-unies.

Le document définit aussi le rôle du Haut représentant de la République, celui du ministère de la Réconciliation nationale qui dispose comme bras armé de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation. Cette structure a pour mission de mettre en œuvre le processus de réconciliation nationale sur plusieurs années. (Le document en intégralité ci-dessous).

M. KEITA

 

source : essor

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