Accompagné du ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian, de la ministre des Armées, Florence Parly et du secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez et d’une importante délégation du Patronat français, le Premier ministre français, Edouard Philippe, séjournera dans notre pays du 22 au 23 février prochain.
Selon le communiqué de la Primature, le séjour du chef du gouvernement français s’inscrit dans le cadre du « renforcement de la coopération entre nos deux pays ».
Mais selon les analystes de la scène politique malienne, la visite du Premier ministre français au Mali est à lier au renouvellement de l’accord de défense entre le Mali et la France.
Signé en 2013, sur fond de manifestations de plusieurs partis politiques et d’associations de la société civile, le premier accord de défense n’aurait pas comblé les attentes des populations. D’où leur farouche opposition à la signature d’un nouvel accord de défense avec la France.
« D’abord, cet accord de défense, qui garantissait une couverture aérienne conséquente aux forces de défense et de sécurité du Mali n’a pas donné les effets escomptés ; ensuite, il empêche l’Etat malien de se doter d’avions de combat armés pour mieux lutter contre le terrorisme ».
C’est pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, que les Maliens s’insurgent contre la signature d’un nouvel accord de défense avec la France. Un pays, qui n’a pas bonne presse au sein des populations. A cause, notamment, de son double jeu dans la crise malienne ; mais aussi, de son incapacité à tenir ses promesses.
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé