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Les “Macron assassin” scandés au meeting d’Éric Zemmour provoquent un tollé

Alors que le candidat instrumentalisait plusieurs faits-divers pour vendre son programme sécuritaire, la foule s’est lâchée. Éric Zemmour a laissé faire.

Le polémiste français Eric Zemmour et Michel Onfray, philosophe, essayiste et polémiste français débattent au palais des congrès, Paris, le 4 octobre 2021.
© Stéphane Lemouton / Bestimage

POLITIQUE – “Je vous demande de vous arrêter”. Voilà ce que n’a pas prononcé Éric Zemmour ce dimanche 27 mars durant son meeting du Trocadéro, quand la foule composée de dizaines de milliers de ses militants a scandé pendant de longues secondes le slogan “Macron assassin”.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, la scène a duré plus de dix secondes, et faisait suite à l’évocation par le polémiste de plusieurs faits-divers, représentatif selon lui du laxisme de la Justice. “Ce qui m’indigne, moi, c’est les drames quotidiens que vous subissez. Ce qui m’indigne, moi, c’est qu’on ne consolera jamais les enfants de Sarah Halimi ou de Mireille Knoll. Ce qui me révolte depuis trop longtemps, c’est la résignation des politiciens, du gouvernement qui dit que c’est une fatalité. Il n’y a pas de fatalité”, a-t-il lancé, avant que la foule se mette à accuser l’actuel chef de l’État d’assassinat. Une accusation grave que le candidat n’a pas réfrénée.

Ce n’est que bien après la fin de son meeting que le candidat d’extrême droite a pris ses distances avec ces propos. Auprès de plusieurs médias, son entourage a expliqué qu’à son pupitre, il n’avait pas entendu ce que disait la foule. “Il condamne ce qu’a dit la foule à ce moment-là”, dit-on.

 

“Candidat de l’irrespect”

Sans surprise, la séquence a provoqué un tollé au sein de la classe politique. “Quelqu’un qui n’a pas la capacité de demander à la foule de cesser de scander “Macron, assassin!” est indigne d’une fonction de responsable politique”, a réagi illico le patron des députés LREM, et ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.

Même indignation pour la candidate LR à l’élection présidentielle, Valérie Pécresse. “Je combats avec force le président sortant mais laisser traiter un adversaire de meurtrier, c’est dangereux pour la République. Ce n’est certainement pas ça la droite ! Ce n’est pas ça ma France”, a tweeté la présidente de la région Ile-de-France.

“Une honte pour la démocratie et la République d’entendre de tels propos”, a renchéri Damien Abad, président du groupe LR à l’Assemblée nationale, qui ajoute: “la droite républicaine n’a rien en commun avec ce candidat de l’irrespect”. Pas sûr que cette séquence contraire au respect de la fonction présidentielle permette à Éric Zemmour de réaliser “l’union des droites” qu’il a appelé de ses vœux ce dimanche.

Source: https://www.huffingtonpost.fr/

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