C’est la question qui triture les méninges de la classe politique. Surtout, après le report réclamé par les partis politiques ; mais aussi, le manque d’argent auquel l’Etat est confronté.
La classe politique, notamment l’opposition, avait demandé le report des élections législatives. La Cour constitutionnelle avait donné un avis négatif.
En effet, selon la constitution, les élections législatives doivent se tenir avant la fin de l’année 2018. Lors du lancement du Front pour La Sauvegarde de la démocratie, samedi dernier, des participants avaient déclaré qu’il n’y aura pas d’élections législatives en novembre prochain. En fait, certains responsables politiques rappellent que, lors de la dernière transition, les élections avaient été reportées. Ils revendiquent actuellement une situation de crise qui permettrait, comme en 2013, de proroger la date des élections législatives.
D’autres estiment qu’il faut tenir compte du nouveau découpage administratif des régions et cercles. Les raison sont-t-elles suffisantes pour appliquer la même mesure qu’en 2013 ? En tout cas, la Cour constitutionnelle est contre ce report. Elle se justifie par la loi.
La classe politique, en l’occurrence, l’opposition, veut des concertations pour adopter une décision politique. Ils ont souhaité une réunion du cadre de concertation cette semaine. Toutefois, malgré cette polémique, les partis sont en train de tisser des alliances et on nous apprend que même l’Urd est en alliance avec le RPM à Ténenkou.
Les partis ont tiré une leçon du piège qui a consisté à faire croire qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle en juillet 2018. Certains pensaient à une nouvelle transition et d’autres au désistement d’IBK. Ils ont compté sans « le Tigre », le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, qui a toujours martelé que l’élection, présidentielle se tiendra à bonne date. Certaines formations politiques ne s’étaient donc pas préparées en conséquence et ils ont pris du retard dans l’organisation, avant de perdre leurs atouts.
B.D
Source: Canard déchaîné