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Les grands maux de l’Afrique : Le sous-développement n’est pas une fatalité

Du point de vue ressources naturelles et clémence du relief et du climat, l’Afrique apparait comme le continent béni de Dieu. En effet, qu’est-ce que la nature n’a pas mis à la disposition du continent ? Peu de chose. Mais paradoxalement, depuis la nuit des temps, le continent joue le rôle peu flatteur de « réserves » ou de « réservoir » au reste du monde. Les raisons sont multiples, multiformes et multi dimensionnelles.

afrique ouest carte

Ces maux dont souffre notre continent, en général et plus particulièrement dans sa partie subsaharienne, sont si nombreux qu’il serait prétentieux de les énumérer de façon exhaustive. Cependant, on peut s’hasarder à en citer au moins quelques-uns. Il s’agit notamment de l’ignorance résultant de l’analphabétisme, malgré que l’histoire démontre que ce fut en Afrique que l’on découvrit pour la première fois l’écriture. L’éminent homme des sciences, le chercheur Cheick Anta Diop, a mené plusieurs travaux et publications qui confirment cette réalité historique.

En plus de cette ignorance, due en partie à l’analphabétisme, on peut également citer une certaine négation des pseudo-intellectuels ou pseudo-lettrés africains.

En effet, toutes les graves crises qui endeuillent le continent africain sont le fait de cette catégorie sociale. Ils sont généralement à l’origine de la quasi-totalité des conflits fratricides qui ensanglantent le continent africain. Les pires épidémies et catastrophes naturelles qui surviennent en Afrique, sont ainsi insidieusement exploitées par l’élite du moment à des fins détournées et égoïstes. L’une des conséquences des plus dévastatrices de cette situation est la corruption généralisée qui gangrène tous les Etats du continent. C’est aussi de cette manière que les systèmes éducatifs et d’enseignement sont dévoyés de leur vocation initiale pour en faire des usines à production outrancière de chômeurs et de délinquants.  Tant pis pour le bas peuple, si c’est lui qui subit les pires effets en termes de pauvreté, de misère et d’oppressions morale, physique et psychologique de toutes sortes.

Pendant que le monde devient de plus en plus concurrentiel où même les excellents doivent se battre bec et ongle pour compter et se faire une place, certains, du fait de leur médiocrité, font tout pour maintenir le statu quo actuel. Ainsi, dans notre société l’on assiste couramment à une coalition des médiocres et des nullards pour maintenir coûte que coûte l’ordre ancien.

Combien d’hommes et de femmes compétents, méritants et généralement parmi les meilleurs dans leurs domaines respectifs, n’ont pas été ou ne sont-ils pas victimes du système? Ils sont nombreux. Ce sont les mêmes néo-intellectuels ou néo-lettrés, dont les intérêts sont intimement liés à l’état d’ignorance et d’analphabétisme de l’écrasante majorité des populations, qui font tout pour que la situation demeure et perdure. Aucun pan de notre société n’échappe malheureusement à l’omerta de ces clans mafieux. Dans la plupart des cas, par pure méchanceté ou par égoïsme gratuit, ils en veulent à ceux qui refusent d’entrer dans le système pour telle ou telle raison. Ils usent alors de tous les « moyens » pour parvenir à leurs fins quelles qu’en soient les conséquences ou l’impact néfaste sur la société, l’entreprise ou l’Etat. Ils n’en ont cure.

D’aucuns diront qu’ainsi va la vie. Certes. Cependant, tant qu’il en sera ainsi, l’Afrique restera longtemps à la traîne sur le chemin du développement, du progrès partagé et du bonheur pour chacun.

Heureusement que nul ne saurait indéfiniment bloquer, arrêter, ni même ralentir le progrès. Raison pour laquelle le monde avance quand même, malgré que d’autres persistent à vouloir naviguer à contre-courant de l’évolution et des exigences du siècle des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Le temps ne s’arrête jamais et il en sera ainsi jusqu’à la nuit des temps. Tant mieux pour les excellents! Tant pis pour les médiocres, les cancres, les paresseux, les fainéants et les nullards!

Le mensonge a beau courir, la vérité finit toujours par le rattraper, dit l’adage. Quelle que soit la durée de la nuit, le jour finit par se lever tôt ou tard. Heureusement !

B.Sidibé

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau  du   25 nov 2014.
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