Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Les Forces vives de la nation à Assimi: ‘‘L’électricité n’est plus un luxe pour un Etat qui se veut émergent’’

Saluant les efforts des autorités de la transition dans le domaine sécuritaire, le porte-parole des Forces vives de la Nation, Dr Bouréima Allaye TOURÉ a estimé ce lundi 15 janvier que la résolution de la crise passait également par la prise en compte des services sociaux de base au bénéfice de toutes les communautés et particulièrement celles durement affectées par la crise.

Reçues lundi dernier par le président de la transition à Koulouba, les Forces vives de la nation ont présenté leurs vœux de nouvel an au colonel Assimi GOITA. Ce rituel est également une occasion entre les dirigeants et les gouvernés d’aborder les questions d’intérêt national et les sujets brûlants.
A l’entame de ses propos, M. TOURÉ a salué les efforts des autorités dans le cadre de la Refondation de l’Etat à travers les réformes politiques et institutionnelles ; la reprise de Kidal par les forces armées maliennes. De même, les Forces vives de la nation ont réaffirmé soutenir la création de l’Alliance des États du Sahel constituée du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Cette organisation est un pacte de défense mutuelle pour une Sécurité collective entre ces membres confrontés aux défis du terrorisme.
Cependant tout n’est pas rose, selon le porte-parole de la Forces vives, rappelant que le pays est confronté à de nombreux défis dont celui de l’accès de la population à l’électricité. En effet, depuis plusieurs mois, une crise énergétique inédite secoue le pays à cause de la corruption et des années de manque d’investissement dans le secteur.
« L’électricité n’est plus un luxe pour un Etat qui se veut émergent et moderne », a-t-il indiqué, relevant que de nombreux d’acteurs de l’économie (industriels, informels, hôpitaux et même de ménages) souffrent de cette crise d’électricité.
Selon lui, les délestages intempestifs fragilisent les petites et moyennes unités économiques et accentuent le sous-emploi et particulièrement des jeunes et des femmes.
Si la relance économique ne saurait attendre, il a invité le président de la transition à des réponses urgentes et durables face à cette question cruciale malgré la résilience des populations.
« Les Forces vives de la Nation invitent les hautes autorités à trouver des solutions alternatives à l’énergie comme les barrages hydroélectriques, centrales solaires, éolienne et voire même nucléaire », a-t-il proposé.
A l’image de l’électricité, l’eau potable est également une denrée à laquelle des milliers de villages au Mali sont privés. Avec un budget initial de l’ordre de 3,6% pour le secteur de l’eau et de l’assainissement, il est difficile d’assurer les besoins essentiels des populations, a-t-il plaidé.
L’éducation n’est pas restée en marge de l’intervention du Dr Bouréima Allaye TOURE qui affirme être préoccupé par la fermeture de plus d’un millier d’écoles privant ainsi des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation. Une situation consécutive à l’insécurité dans plusieurs localités où des groupes terroristes imposent la fermeture des écoles aux populations.
Appelant les autorités à œuvrer pour l’amélioration de la qualité des enseignements/apprentissages pour M. TOURE, il est aussi urgent de moraliser la création des écoles privées, d’assurer le suivi et l’évaluation de leur fonctionnement.
Courant 2023, l’OCLEI a élaboré un rapport accablant sur le fonctionnement des écoles privées et la corruption entretenue autour de ces établissements. L’atteinte aux deniers publics dans ce secteur est évaluée à plusieurs milliards de FCFA. Des sommes importantes, selon OCLEI, qui auraient pu contribuer à la création de nombreux établissements publics.
Abordant les défis sanitaires, il a fait état des contraintes et difficultés persistant dans ce domaine avec le taux très élevé de la mortalité maternelle, néonatale et infanto juvénile. Il a témoigné aussi son inquiétude quant à la malnutrition chronique des enfants et des couches vulnérables ainsi que la commercialisation de faux médicaments qui pullulent sur nos marchés.
« Il est important de mettre fin aux grèves successives dans nos établissement hospitaliers », a interpelé Dr Bouréima Allaye TOURE conformément à l’esprit du pacte de stabilité sociale et de croissance.

PAR SIKOU BAH

Info Matin

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance