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Les étrangers travaillant en Russie visés par de nouvelles mesures sanitaires

Depuis quelques semaines, la communauté des étrangers en Russie est en effervescence. Les autorités veulent leur imposer une batterie de tests médicaux très larges et cela tous les trois mois.

 

Les principales entreprises liées au commerce extérieur ont signé un courrier destiné aux autorités. Sont signataires également les chambres de commerce franco-russe, franco-allemande, et celle des États-Unis. Y figure notamment cette phrase « depuis longtemps aucun texte législatif n’a suscité une telle vague d’incompréhension, de frustration et d’indignation parmi des milliers de cadres supérieurs étrangers ».

Tous les étrangers travaillant en Russie, mais aussi leurs familles, enfants à partir de 7 ans inclus doivent -c’est le texte de la loi prévue pour entrer en application le 29 décembre- passer une batterie d’examens. Radios, scanners, tests sanguins et urinaires pour des maladies telles que la lèpre, la tuberculose, la syphilis, le VIH. La potentielle consommation de drogue sera aussi vérifiée. En plus de cela, il faudra passer devant des thérapeutes en toxicomanie, des psychiatres, des experts en maladies infectieuses et payer bien sûr la totalité de cette batterie de tests.

Une décision de l’administration présidentielle

Pas le choix, tout cela doit se dérouler dans un centre dédié à plusieurs dizaines de kilomètres de Moscou et ces fameux tests médicaux doivent de surcroît être faits tous les trois mois. Ne pas les passer, ne pas transmettre les résultats aux autorités, c’est s’exposer à de graves conséquences parmi lesquelles retrait du permis de travail, retrait de visa jusqu’au classement en « indésirable ». Cette étiquette revient de facto à une expulsion immédiate du territoire.

La Chambre de commerce franco-russe explique que la décision ne vient pas du gouvernement, mais de l’administration présidentielle. C’est pour cela que ce courrier des associations d’entrepreneurs est, certes, adressé aux ministres de la Santé, de l’Intérieur, de l’Industrie et du Commerce, mais aussi et surtout au sherpa économique de Vladimir Poutine.

Des mesures aux objectifs peu clairs

Ce qui est sûr, c’est que ça ne va pas améliorer l’ambiance pour les étrangers ni le climat des affaires en Russie, déjà pas très bon. Pour l’immigration non qualifiée, massivement des travailleurs d’Asie centrale, il y a déjà pénurie de main d’œuvre. C’était le cas avant même le début de la pandémie et le phénomène s’est aggravé depuis.

On constate en bout de chaîne une explosion par exemple des tarifs de livraison, un vrai frein pour l’économie alors que l’inflation mensuelle bat des records : plus 8% en rythme annuel. Pour les cadres occidentaux expatriés, c’est un renversement par rapport à des années de tentatives pour rendre la Russie plus attrayante, avec notamment un système de visas simplifié pour le personnel d’entreprises dit hautement qualifié. Les investissements étrangers directs en Russie sont au plus bas depuis 2003.

Source : RFI

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