Joe Biden va annoncer ce vendredi son souhait d’exclure la Russie du régime normal des relations commerciales mondiales en la privant de son statut dit de “nation la plus favorisée”, ce qui ouvrirait la voie à des hausses de tarifs douaniers, a indiqué une source proche du dossier.
La décision finale sur cette nouvelle sanction en réponse à l’invasion de l’Ukraine, qui serait prise en coordination avec le G7 et l’Union européenne, revient pour ce qui concerne les États-Unis au Congrès, a indiqué la même source, confirmant les informations de plusieurs médias américains. Il devrait s’agir d’une formalité puisque le même Congrès, dans un rare élan bipartisan, s’est d’ores et déjà déclaré favorable à une telle mesure.
L’agenda du président américain vendredi prévoit qu’il s’exprime à 10H15 heure locale (20H15 GMT) pour annoncer de nouvelles mesures en réponse à “la guerre non provoquée et injustifiée” de la Russie contre l’Ukraine.
Pierre angulaire du libre échange
La clause de la nation la plus favorisée – qui aux États-Unis porte le nom de “relation commerciale permanente normale” – est une pierre angulaire du libre échange. C’est un principe de réciprocité et de non-discrimination qui régit actuellement l’essentiel des relations commerciales entre États. Ainsi, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) exige que tout avantage commercial – comme une réduction des tarifs douaniers – accordé par un membre est automatiquement appliqué à tous les autres.
Tarifs douaniers plus élevés
Concrètement, priver la Russie de ce statut permettrait à ses partenaires commerciaux de lui imposer des tarifs douaniers plus élevés, de manière à pénaliser les exportations russes. Cette nouvelle sanction viendra s’ajouter à plusieurs salves de mesures destinées à couper peu à peu les liens économiques et financiers de la Russie avec le reste du monde.
Source : 7sur7.be